Les raisons qui expliquent le regroupement des Eperviers à Moroni

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Avant d’en découdre avec les Comores dans le cadre de la manche aller des préliminaires du prochain mondial, les Eperviers n’ont pas fait de regroupement à Lomé, mais ont rallié directement Moroni pour y préparer leur rencontre.

Généralement, la sélection nationale prépare toutes ses sorties à Lomé, dans son antre de Kégué. Mais exceptionnellement, les préparatifs du match Comores-Togo ont été délocalisés dans la capitale comorienne. Précisons que ce duel a lieu demain à partir de midi et demi.

Certaines raisons expliquent cette délocalisation. Officiellement, le staff technique a jugé bon que les internationaux regagnent directement les Comores pour éviter la fatigue qu’engendrerait leur arrivée à Lomé d’abord, avant de repartir ensuite pour la capitale comorienne. Alors qu’ils jouent le match aller le 6 et le retour le 10 septembre à Lomé. Surtout qu’il n’y a pas un vol direct Lomé-Moroni.

Une autre version vient s’ajouter à celle officielle. En effet, certaines sources proches du Comité exécutif de la Fédération togolaise de football (FTF) parlent plutôt de manque de moyens financiers. Il n’existerait donc pas suffisamment de ressources pour louer un avion transportant directement les joueurs aux Comores. Le fokker présentiel, souvent utilisé, étant occupé.

La troisième raison, la plus significative, est que le sélectionneur national décrié par une bonne partie de l’opinion nationale, a peur de nouvelles réactions négatives du public sportif togolais. Claude Le Roy ne voudrait prendre aucun risque avant le match contre les Comores tout en espérant qu’un bon score à Moroni redorerait son blason dans une certaine mesure, avant la réception du même adversaire le mardi prochain au stade de Kégué.

Avec un bilan catastrophique, le Breton n’a pas bonne presse dans le pays. Pourtant, il s’accroche à son poste alors qu’il avait promis qu’il démissionnerait s’il ne parvenait pas à qualifier le Togo pour la phase finale de la CAN 2019 en Egypte.

Quelques minutes après la défaite des Eperviers à Cotonou contre les Ecureuils lors de la dernière journée des éliminatoires, il se rétracte, laissant son sort entre les mains de Faure Gnassingbé, son meilleur interlocuteur.

Devant le chef de l’Etat togolais, lors du match de gala initié par le Comité d’organisation de la Nuit du football africain (NFA) au stade de Kégué en juin dernier, le technicien français a été hué tout au long de la partie. Preuve qu’entre lui et les supporters des Eperviers, le cercle du désamour s’est arrondi considérablement.

Dans le contexte actuel, une défaite contre les Cœlacanthes demain le fragilisera davantage et constituerait peut-être la goutte d’eau de trop qui ferait déborder le vase.

A.H.

Source : www.icilome.com