Les dirigeants africains qui ont fait de leur pays un territoire conquis, réfractaire aux principes élémentaires de démocratie, repaire de la corruption, de restrictions des libertés publiques et des droits de l’homme, n’ont visiblement pas une bonne audience auprès des médias français. Ces derniers, cette semaine, n’ont pas raté trois (03) de ces dirigeants parmi lesquels le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
A quelque chose malheur est bon. Faure Gnassingbé a enfin trouvé une occasion pour aller serrer la main d’Emmanuel Macron qu’il a cherché pendant longtemps à rencontrer. On se rappelle les tractations du fils de Gnassingbé Eyadéma pour avoir une entrevue avec le jeune président français.
Mais ce dernier a toujours semblé dire qu’il n’a pas son temps, surtout qu’il fait partie de ces dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir dans leur pays. Mais la mort de l’« ami personnel des Gnasingbé », Jacques Chirac, a été l’occasion rêvée.
Lundi dernier, Faure Gnassingbé était à l’Eglise Saint-Sulpice de Paris, où s’est déroulée la cérémonie d’hommage à Jacques Chirac. Il a ensuite pris part au déjeuner offert par Macron à l’Elysée. Des « invités infréquentables » à l’Elysée, indiquent les médias français pour ironiser la présence notamment de Denis Sassou NGuesso du Congo Brazzaville, de Theodoro Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale et de Faure Gnassingbé du Togo, à la présidence française.
Le point commun de ce trio, selon les médias français qui n’ont pas fait économie de qualificatifs réservés aux autocrates quand bien même ils de « grands amis » de la France, c’est leur obsession pour le pouvoir qu’ils ne sont pas prêts à lâcher. Ces médias « les ont passés à la tronçonneuse », comme l’écrit une publication au Togo.
Ces journalistes se sont bien renseignés sur la famille Gnasingbé qui règne sur le Togo depuis plus de 50 ans. Faure Gnassingbé qui se présente aux funérailles d’un ancien président français, Jacques Chirac, est tourné en dérision par ces mêmes français (suivez l’élément dans cette vidéo).
Bon bref, rien de nouveau. Tout cela, les Togolais le savent déjà. Mais tout ceci montre la considération qu’ont les Français pour les dirigeants africains, notamment ceux qui ont fait de leur pays leur propriété privée.
I.K
Source : www.icilome.com