Les questions politiques liées au dialogue, le dernier des soucis du Togolais ?

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Les questions politiques liées au dialogue, le dernier des soucis du Togolais ?

Les deux présidents mandatés par la CEDEAO en tant que facilitateurs dans la crise politique togolaise étaient hier à Lomé dans le cadre d’une dernière rencontre avant la décision finale de l’institution sous-régionale. Dans la matinée de ce mercredi, l’opinion nationale s’est exprimée sur RFI dans l’émission Appels sur l’actualité.

La crise politique a commencé au Togo avec une manifestation synchronisée du Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam le 19 août 2017. Depuis presque un an, tant de chemins parcourus et de l’eau a coulé sous les ponts. Cependant, d’un point de vue globale, aucune avancée notable n’est à signaler malgré : d’abord le bras de fer entre pouvoir en place et opposition, ensuite l’organisation d’un dialogue intertogolais et enfin, l’implication de la CEDEAO dans la résolution de la crise.

« Ce « machin » de CEDEAO est un syndicat de Chefs d’Etat qui s’entendent très bien entre eux. Je recommande à la CEDEAO de prier humblement Faure Gnassingbé Eyadéma (un lapsus qu’il a tôt fait de corriger) de ne plus se représenter en 2020, parce que c’est ce que le peuple veut. Le peuple veut l’alternance », a laissé entendre José-Eric dans l’émission de Juan Gomez. « Quand vous venez à Lomé, vous comprendrez que la plupart des togolais ne veulent pas de ce patronyme (Gnassingbé, ndlr) à la tête du pays depuis un demi-siècle », disait un autre.

En effet, la candidature ou non du Chef de l’Etat actuel à l’élection présidentielle de 2020 constitue le point de discorde entre les protagonistes de la crise politique du Togo. Pour Brigitte Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la coalition de l’opposition, « les populations togolaises n’aspirent qu’à l’alternance à la tête de l’Etat ». Le gouvernement, quant à lui, ne jure que par l’organisation des élections et la candidature de Faure Gnassingbé.

Au même moment, le togolais lambda ne souhaite que la paix dans le pays pour que les activités socioéconomiques puissent se dérouler normalement. « Cette crise a mis à terre l’économie togolaise. On ne construit pas un pays dans la complaisance. Il faut une conscience citoyenne et le peuple togolais a besoin de l’alternance », écrit Jean sur la page facebook de l’émission. « La population a envie de manger à sa faim, de vaquer librement à ses occupations et surtout de pouvoir se faire soigner dans de meilleures conditions possibles », avait déclaré Spero Mahoulé, président du CACIT, l’une des Organisations de la Société Civile togolaise (OSC) qui plaident pour que le respect du délai constitutionnel ne prime pas sur l’intérêt supérieur de la nation.

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