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« Les prochaines élections risquent de susciter des contestations…»

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Les premiers responsables du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) étaient face à la presse, lundi 10 juillet 2023 à Lomé. L’objectif, informer l’opinion publique sur les raisons de leur participation aux derniers travaux du Cadre Permanent de Concertation (CPC), alors que le parti avait suspendu en février 2021, sa participation à ces assises.

Pour le nouveau président national du CAR, Yao Daté et ses collaborateurs, le retour de leur parti à la table de concertation sur invitation du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, est une décision des militants du parti visant à attirer l’attention des autorités sur leurs aspirations quant aux conditions d’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes.

« (…) La correspondance du ministre d’État (invitant le CAR à prendre part aux assises) a fait l’objet d’échanges avec nos militants lors de nos déplacements dans les fédérations au cours du week-end du 1er au 2 juillet 2023. La reprise de la participation du parti aux instances de dialogue a été privilégiée. Le lundi 03 juillet 2023, la réponse à la correspondance évoquée a fait l’objet d’une analyse lors de la réunion hebdomadaire du Bureau National élargie aux coordinateurs régionaux et aux Commissaires nationaux. Les participants ont unanimement, suivant les recommandations de la base, décidé de lever la suspension de la participation du parti aux assises du CPC. Parmi les raisons évoquées, figure l’opportunité d’échanger avec le gouvernement et les acteurs du processus électoral sur les conditions d’organisation des prochaines élections, afin d’éviter de retomber dans le syndrome du boycott ou des élections entachées de contestations et de violences », a indiqué à cette occasion, Dr Alex Edoh, Secrétaire général du CAR, dans une déclaration liminaire.

Le CAR estime qu’un délai supplémentaire doit être accordé dans la zone 1, notamment dans le Grand-Lomé, afin de donner la chance à tous les citoyens en âge de voter, d’obtenir leurs cartes d’électeurs.

« Presque tous les partis qui étaient présents au CPC reconnaissaient qu’il y a eu des problèmes lors des enrôlements dans la zone 1. À la clôture du recensement dans la zone 1, il y avait encore des citoyens dans les files d’attente qui n’ont pas pu obtenir leurs cartes d’électeurs. Le gouvernement doit veiller à ce que ces citoyens, qui sont aussi des Togolais, obtiennent leurs cartes d’électeurs afin de pouvoir voter. Sinon, les prochaines élections risquent de susciter des contestations. Au CAR, nous pensons que le dialogue ne se limite pas seulement au CPC. Nous gardons espoir que le gouvernement et la CENI prendront conscience du danger qui nous guette à l’avenir. Un problème politique se pose, il est donc nécessaire que le gouvernement réfléchisse à une solution politique pour éviter des élections contestées demain », a avancé le président du CAR.

Le CAR a également évoqué, lors de ces assises, la nécessité de recomposition de la CENI, dont le mandat a expiré selon lui, le 23 avril 2023. Selon M. Daté, le parti a également exigé que le point 14 des recommandations du CPC, stipulant que « les bulletins de vote doivent être authentifiés le jour du vote par deux signatures des membres du bureau de vote de sensibilités politiques différentes, en plus de l’hologramme », soit mis en œuvre et inclus dans le code électoral avant les élections.

« Jusqu’à présent, le Code électoral n’a pas été modifié dans son article 100 pour indiquer que le bulletin qui ne porte pas de signature doit être considéré comme nul (…) Il faut revoir cela, sinon le jour du vote, il y aura des contestations », a prevenu M. Daté.

Raphaël A.

Avec Afreepress.tg

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Source : Togoweb.net