Circuler sur les routes grabataires de Lomé, surtout celles environnant les marchés et les lieux publics n’est pas choses aisée. C’est encore chose compliquée quand il faut avaler les couleuvres imposées par une catégorie d’usagers, ceux qu’on peut appeler affectueusement, les « aigris » de la route !
Les portefaix ! Aux devants de leurs engins toujours surchargés, sans klaxon et avec leur hanche et le binôme de derrière comme dispositifs de freins, ces hommes, souvent robustes, ne négocient pas le passage sur la route. Ils foncent tout droit dans la rue, quitte aux autres usagers de leur céder le passage, peu importe s’ils en ont la priorité ou non.
Ce n’est pas sans causer de graves accidents. Leurs heures d’activités coïncident avec le départ au service ou le retour des populations ; donc des heures de pointes où tout le monde se fraie un chemin sur des routes peu spacieuses, mais truffées de nids de poules. Sauf eux qui s’imposent, avec des interruptions intempestives, musclées sur la voie.
Devant des accidents qui naissent de leurs intrusions peu orthodoxes dans la circulation, soit ils brandissent les muscles, soit des poches vides pour se dérober d’éventuels dommages que réclament leurs victimes.
Leur job, certes pénible, est-il une raison assez suffisantes pour mettre la vie d’autre citoyens en danger ? pas du tout !
Voilà qui devrait interpeller la vigilance de la municipalité, mais aussi des agents des forces de l’ordre à l’égard de cette frange de la population.
Pourquoi ne pas les regrouper en syndicats et associations puis les arroser d’une bonne dose de formation civique et citoyenne ?
A.Lemou
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