L’UFC (opposition) a réalisé un score honorable lors des élections locales, sans toutefois être transcendent.
Ce parti a obtenu 44 conseillers municipaux dans 30 communes. Il avait aligné 700 candidats.
‘Nous avons en partie atteint notre but’, s’est félicité Gilchrist Olympio, le président de cette formation.
Un satisfecit tempéré par Sénanu Alipui, le président du groupe parlementaire UFC.
‘Les résultats sont en deçà de nos attentes. Nous avons le sentiment d’avoir été brusquement soulevé et terrassé un peu comme dans une partie d’Evala’, déclare Sénanu Alipui, président du groupe parlementaire UFC, dans l’entretien qui suit.
Republicoftogo.com : Les résultats provisoires des municipales sont connus. Quelle est votre analyse du scrutin ?
Sénanu Alipui : Les résultats sont en deçà de nos attentes. Nous avons le sentiment d’avoir été brusquement soulevé et terrassé un peu comme dans une partie d’Evala.
L’opposition doit comprendre qu’on ne lave pas son visage avec un seul doigt, c’est ensemble que nous sommes forts et que nous pourrons changer la donne. Divisée et en désordre, la bérézina est assurée.
Le taux de participation interpelle la classe politique dans son ensemble. Nous devons faire plus et mieux la prochaine fois.
Au-delà des réactions, et des critiques fondées concernant l’organisation des élections, il faut aussi mettre les choses en perspective et comprendre que c’est la première fois en 32 ans que nous organisons des élections de cette nature avec un nombre aussi important de candidats et l’implication de nouvelles structures comme la Cour suprême. C’est un apprentissage et nous ferons mieux la prochaine fois.
Republicoftogo.com : L’ANC et la C14 obtiennent de meilleurs scores que votre parti
Sénanu Alipui : Ces élections ne revêtaient pas un enjeu stratégique. Il ne faut donc pas en tirer des conclusions trop hâtives.
La nature même des locales nous force à dialoguer, à coopérer et à dépasser les clivages politiques pour trouver des équilibres qui vont au-delà de l’arithmétique pour mieux servir la population.
L’élection qui permet de déterminer qui est le premier parti de d’opposition, c’est bien les législatives et pas les locales.
Comme chef de file de l’opposition parlementaire, nous allons continuer à travailler pour rassembler et structurer l’opposition.
Republicoftogo.com : Avez-vous introduit des recours ?
Sénanu Alipui : Ces élections sont à l’image de notre état d’avancement sur la voie démocratique. Assumons courageusement les insuffisances et les succès.
La pierre démocratique est encore à l’état brut et le travail de polissage ne s’achève pas avec cette élection. Tout n’était pas parfait mais je fais confiance à nos institutions et je pense qu’en travaillant ensemble, main dans la main, nous allons pouvoir améliorer les choses avec le temps.
Il faut sortir de la logique permanente de contestation et mieux nous préparer entre deux élections pour améliorer notre score et inverser la tendance.
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