Les manifestants exigent le départ de Faure Gnassingbé !

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Une foule multicolore, arborée de drapelets aux couleurs du Togo, enfants, vieux et vieilles, mais surtout de jeunes, brandissant des pancartes et banderoles aux messages hostiles au régime de Lomé 2, les manifestations organisées par la coalition de l’opposition ont drainé une marée humaine inédite au second jour. Et cette fois, les manifestations ne vont pas finir par un meeting comme hier. De la colombe de la paix au boulevard circulaire, la voie est inondée de manifestants.

Tous les pelletons ont convergé à Deckon à Lomé sur le boulevard où ils comptent camper jusqu’au départ de Faure Gnassingbé. La coalition de l’opposition qui entretient les sympathisants au cœur de Lomé, espère tout simplement que la Chef de l’Etat négocie les conditions de son départ.

Ici, c’est le peuple togolais qui est réuni pour faire entendre sa voix. Assez de provocations ! On veut notre constitution de 1992, on veut que le président en tire les conséquences et qu’il s’en aille ! Qu’il arrête son mandat, confie Mme Brigitte Adjamagbo, présidente de la coalition CAP 2015.

Tôt dans la matinée, Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale et les pays sahéliens a rencontré l’opposition qui lui a réitéré sa disponibilité à discuter avec Faure Gnassingbé, des conditions de sa démission.

Pas de négociation, que Faure s’en aille, scandent les milliers de manifestants qui comptent passer leur première nuit à Déckon.

Nous ne partirons pas sans gain de cause, a lancé Fulbert Attisso du parti Togo Autrement, tout en encourageant les manifestants à s’entraider pour leur survie si quelqu’un a quelque chose à manger, qu’il partage avec son frère. C’est dans la solidarité que nous tiendrons le coup, a-t-il préconisé sous de grands bruits d’approbation du peuple.

Je demande à la population de rester mobilisée jusqu’à l’obtention de nos revendications. La souveraineté appartient au peuple. Et le peuple est là , martèle Jean Pierre Fabre, président national de l’ANC.

A. Lemou

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