Les limites du tout numérique

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Les jeunes seraient de mauvais lecteurs. Les chiffres sont là : ils lisent de moins en moins de livres et lorsqu’ils en lisent, quels livres entend-on régulièrement ! Oubliée la littérature classique qui fleurissait dans les bibliothèques ? Oubliées, les bibliothèques ? 

La faute à qui ? La société de l’image et, plus récemment, du numérique avec le développement d’Internet, du wifi, des smartphones est souvent pointée du doigt.

Des inquiétudes sont exprimées : on craint un recul culturel ainsi que des difficultés pour les jeunes de se débrouiller dans la vie.

Face à ces affirmations, d’autres voix se font entendre : les jeunes lisent encore mais autrement et autre chose, le Net drainant avec lui de nouvelles pratiques de lecture. Certains soutiennent que la désaffection des jeunes pour la littérature est compréhensible, les livres qui leur sont proposés étant peu attractifs. D’autres affirment encore que pour que les jeunes s’intéressent à la lecture, il faudrait qu’ils aient pu y prendre goût et, sur ce point, c’est au tour de la famille et de l’école d’être remises en question dans leur capacité à donner le goût de lire.

Le Togo dispose de nombreuses bibliothèques publiques ouvertes aux jeunes. A Lomé, on en compte plusieurs dizaines dotées de milliers de livres classiques et modernes.

Certes, l’affluence y est moindre qu’il y a quelques années, mais les lieux ne sont pas désertés, loin de là. Et les responsables pensent avoir trouvé la solution pour conserver leurs lecteurs en proposant des connexions WiFi sur place.

C’est bien, mais il ne faudrait pas que les bibliothèques se transforment en cybercafés dédiés au jeux vidéos.

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