« Les leaders de l’opposition n’ont donc plus de respect pour les morts ?, s’interroge le ministre Ouro-Koura Agadazi

0
593

« Les leaders de l’opposition n’ont donc plus de respect pour les morts ?, s’interroge le ministre Ouro-Koura Agadazi

Suite à la sortie de Jean Kissi et Antoine Folly, membres de la Coalition de l’opposition, concernant la polémique autour de la mort des deux militaires à Sokodé, l’un des membres du gouvernement originaire de cette localité a instantanément réagit.

J’ai été choqué, bouleversé et indigné par les propos de certains leaders des partis politiques de l’opposition, relatifs à l’assassinat de deux frères d’armes tombés au champ d’honneur à Sokodé dans la nuit du 16 au 17 octobre 2017.

Ces propos qui retracent de façon malencontreuse, irréaliste et mensongère les circonstances de la mort des deux militaires sont ubuesques en ce sens que le commanditaire principal, notamment le sieur Tikpi Atchadam, président du Parti National Panafricain (PNP), a pris le temps pendant longtemps de préparer son mode opératoire avec un appel répété à la violence, à la haine ethnique et à l’extrémisme religieux contre les institutions de l’Etat dont la résultante a été l’acte odieux posé par les militants de son parti politique le 16 octobre 2017 à Sokodé.

Pendant que je réagis aux propos graves et malveillants tenus par les deux politiciens, mes pensées pieuses sont tournées vers toutes les victimes et particulièrement les deux militaires qui ont fait le choix non seulement de donner de ce qui est plus précieux pour tout humain (la vie), mais aussi de respecter à la lettre jusqu’au dernier soupir les ordres de la hiérarchie militaire : Ne jamais ouvrir le feu sur les manifestants pour préserver la paix. Ils ont ainsi posé un acte surhumain pour lequel tout citoyen togolais quelque soit son choix politique, devrait reconnaitre la bravoure. Ils doivent donc être considérés par toute conscience humaine vivante comme étant des martyrs. Que leur âme reçoive éternellement la lumière de Dieu.

Revenant au déni d’assassinat dont parlent Jean KISSI et Antoine FOLLY, je voudrais leur dire qu’au-delà des deux militaires assassinés, le réseau djihadiste de Tikpi Atchadam a sauvagement blessé à la machette trois autres militaires en poste à mon domicile.

L’on se rappelle que ces actes de vandalisme et de violence inouïe font suite aux appels du président du PNP et des autres partis politiques de l’opposition à l’insurrection dont le but ultime est le départ du Chef de l’Etat en plein exercice de son mandat, au mépris des dispositions de la loi fondamentale.

C’est ainsi que dans la nuit du 16 au 17 octobre 2017, une bande d’environ deux cent militants du PNP ont pris d’assaut mon domicile, situé dans le quartier Komah à Sokodé et ont fait effraction de la porte pour s’y introduire, où cinq (5) militaires étaient en service. Ces derniers ayant reçu des consignes de ne jamais ouvrir le feu, ont assisté impuissants à la destruction et au vol des biens. Non satisfaits des dégâts qu’ils ont orchestrés, ces assaillants sans doute drogués par leur maître ont donné l’assaut aux cris de ‘‘Allahou-Akbar’’ sur les cinq militaires pourtant armés en assassinant deux (l’un égorgé et l’autre décapité). Ils ont aussi emporté leurs armes et munitions en blessant à la machette trois autres militaires en poste.

Cette stratégie du PNP caractérisée par une barbarie sans précédent sur les forces de l’ordre et les édifices publics et privés a étrangement des similitudes profondes avec le mode opératoire des réseaux djihadistes de la sous-région et dans certaines parties du monde, avec comme actions :

–           l’usage de la drogue ;

–           une propagande sur fond d’intoxication et de mensonges à travers les réseaux sociaux ;

–           une virulence des propos de certains Imams acquis à la cause du PNP à travers des prêches dans les mosquées dont la mission est d’enrôler et d’endoctriner certains jeunes des milieux populeux en les incitant aux meurtres ;

–           la destruction des édifices publics pour créer un vide administratif dans certaines villes du Togo (Sokodé, Bafilo et Mango) en vue d’instaurer la loi islamique ; exemple : destruction de plusieurs édifices à Sokodé.

Au regard de tout ce qui précède, je peux affirmer que les risques d’implantation des réseaux djihadistes à Sokodé étaient bien réels.

C’est l’occasion pour moi de rendre un hommage mérité au Président de la République Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBÉ pour sa grandeur d’âme, sa patience et surtout pour la sérénité et le calme olympien avec lesquels il a géré cette crise et qui ont permis de retrouver la paix à Sokodé.

Je voudrais aussi saluer le professionnalisme des forces armées togolaises pour la lucidité avec laquelle les opérations de rétablissement de la paix ont été engagées à Sokodé.

Du reste, je voudrais dire à Jean KISSI et à Antoine FOLLY que s’ils sont hantés par le doute, ils peuvent s’adresser aux militaires blessés qui ont recouvré leur santé grâce au Président de la République.

Puisse Dieu accorder la plénitude de son assistance au Togo.

TogoTopInfos.com