Les Labo du régime militaro-clanique des Gnassingbé fabriquent de faux révolutionnaires d’une insurrection qui n’a jamais existé

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Les Labo du régime militaro-clanique des Gnassingbé fabriquent de faux révolutionnaires d’une insurrection qui n’a jamais existé

À peine les débats retombés sur le cynisme du pouvoir quant à l’affaire de l´incendie des marchés de Kara et Lomé ravivée par le duo Kpodzro-Loum, les jusqu’au-boutistes du régime, assurés d’une impunité totale, décident de nous servir une nouvelle énormité aussi ridicule que stupide. Cette fois-ci ils eurent la lumineuse idée de corrompre et manipuler un pantin au sein de la diaspora togolaise en Europe pour pouvoir mettre en branle leur nouvelle pièce de théâtre de la honte. En effet, même si quelques naïfs ont pu se faire berner par l’homme de main manipulé du pouvoir, tapi dans l’ombre à Bruxelles, nous pouvons affirmer sans nous tromper qu’aucun début d’insurrection armée n’a eu lieu ni à Sokodé, ni à Lomé, ni ailleurs au Togo cette nuit du 23 novembre 2019.

Pour étayer notre assertion il suffit de relever les nombreuses incohérences contenues dans les propos du ministre Yark la semaine passée, et surtout dans ceux du directeur général de la police le Lieutenant-Colonel Okpaoul Yaovi pendant sa présentation des supposés insurgés.

Tout d’abord au petit matin du 23 novembre 2019 des témoins oculaires ont dit avoir vu des éléments des forces de sécurité ou de défense arrêter la circulation au niveau de l’échangeur et allumer eux-mêmes le feu sous le pont. Le camion-klinker dont parle notre Colonel aurait également été brûlé par les mêmes éléments de la gendarmerie. Quant au soldat gravement brûlé, dont les images circulent sur les réseaux sociaux et dont le DG de la police impute la responsabilité à des assaillants imaginaires, ses blessures proviendraient d’un dépôt de munitions à Agoenyvé qui aurait accidentellement pris feu. Plusieurs soldats qui y faisaient la garde auraient été blessés. Quant aux autres soldats poignardés ou morts, et dont les images inondent la toile, nous laissons la responsabilité à la hiérarchie militaire de notre pays de dire la vérité aux familles des victimes. Comme nous attendons toujours d’elle la clarification des circonstances dans lesquelles sont tués les deux militaires au domicile du Ministre Agadazi à Sokodé en 2017. Autrement, continuer à mentir et à inventer des histoires à dormir debout dans les deux cas, équivaudrait à un non-respect des victimes, de leurs familles et à une profanation de leur mémoire.

L’autre grosse incohérence, c’est le fait que des soldats togolais en patrouille, connus pour avoir la gâchette facile contre leurs concitoyens, ne puissent pas réagir pour prévaloir leur droit à la légitime défense. Des gendarmes en poste devant une banque qui se laissent facilement arracher leurs armes de service par des assaillants civils, même par surprise; ceci doit faire réfléchir les responsables à la formation de nos militaires. Des agents de police dont le commissariat est attaqué par des insurgés armés, tirent en l’air et cherchent même à parlementer, à les raisonner pour qu’ils cessent de tirer. Personne ne croit à ce gros mensonge mal cousu, mon Lieutenant-Colonel Okpaoul. Cerise sur le gâteau pour agrémenter votre comédie, les supposés assaillants arrivent même à s’enfuir avec l’un des leurs gravement atteint, sans qu’aucun d’eux ne puisse être blessé, ni arrêté.

Aujourd’hui on nous présente d’innocents pères de famille arrêtés chez eux comme ceux qui auraient semé la terreur dans la nuit du 23 movembre 2019 à Lomé et à Sokodé.

  • Fadel Ouattara par exemple, artiste-chanteur de son état, est arrêté chez lui à la maison au quartier Agonyivé en présence de sa femme,
  • le jeune Moustafa à l’accoutrement bardé de talismans, est tôlier de métier et a été arrêté sur son lieu de travail à Adidogomé; on l’a obligé à porter cet habit et ce chapeau couverts de talismans pour pouvoir jouer la pièce de théâtre à la Okpaoul; il n’a jamais mis pied à l’école, donc tout ce qu’il a dit lui a été soufflé à l’oreille.
  • Il y a également l’entraîneur de Sémassi et ancien entraîneur de l’équipe nationale junior du Togo, M. Samer Abraw, cueilli innocemment chez lui.
  • Beaucoup d´anonymes innocents font partie du groupe sans comprendre ce qui leur arrive.

Des coupe-coupe rouillés, des massues, des talismans saisis chez de paisibles citoyens à coup de bastonnades à Tchaoudjo et au nord de Lomé sont présentés comme l’arsenal de guerre avec lequel le groupe des insurgés projetait de renverser les institutions de la république en trois jours. Un peu de sérieux quand même!

Les Labo du régime militaro-clanique des Gnassingbé fabriquent de faux révolutionnaires d’une insurrection qui n’a jamais existé

Si nous étions dans un pays normal, aucun procureur n’accepterait instruire une telle affaire fausse de bout en bout. Mais malheureusement nous sommes au Togo où la justice est aux bottes de nos bourreaux. Il ne reste qu’à implorer Dieu et à demander aux organisations de défense des droits de l’homme, qui font du bon travail malgré les actes d’ntimidation du pouvoir, à mettre ce régime devant ses responsabilités, à lui faire savoir que ni le mensonge, ni la corruption, ni la terreur ne peuvent asseoir l’autorité sur une base solide. Ces organisations de défense des droits humains doivent surtout demander au gouvernement de laisser tous ces innocents regagner librement leurs familles, et de mettre fin à la militarisation à outrance du pays.

Samari Tchadjobo
Allemagne

27Avril.com