Le Togo n’est pas resté en marge de la célébration de la journée internationale de la femme. La ministre de l’action sociale, de l’alphabétisation et de la promotion de la femme, Tchabinandi Kolani Yentcharé dans son discours de circonstance rappelle au togolaises et togolais l’importance de méditer le 08 mars.
Placée sous le thème » les femmes dans le monde du travail en mutation : planète 50/50 d’ici 2030″, l’édition 2017 de la journée internationale de la femme se veut particulière et tournée vers l’avenir. Et plus pour la ministre le présent thème démontre l’importance de la femme et son rôle primordial dans le monde du travail pour un développement durable.
« Il faut intégrer dans les mœurs du monde du travail, les valeurs qui garantissent l’égalité, non seulement pour des raisons d’équité et de respect des droits de l’homme mais aussi parce que c’est une condition préalable à la réalisation des objectifs de l’agenda 2030 pour le développement durable », a invité la ministre en charge de la promotion de la femme, Tchabinandi Kolani Yentcharé.
Des politiques encourageantes mais non renforcées par des actes
Selon madame Tchabinandi, l’État togolais a déjà inscrit à son agenda et mène des actions pour garantir à la femme togolaise des conditions susceptibles de faire sa promotion et de lui assurer les meilleures chances que les hommes.
Il s’agit notamment de la révision du code du travail, du code des personnes et de la famille. Cette dernière législation permet désormais à l’homme et à la femme au foyer de se partager le rôle de chef de famille. Le code de la sécurité sociale et le nouveau statut de la fonction publique qui prennent également en compte la promotion de la femme.
On note également la facilitation de l’accès des filles aux filaires techniques, scientifiques et technologiques, par l’octroi des bourses, la mise en place de quota pour l’entrée dans certaines écoles de formation technique et professionnelle. Les plateformes multifonctionnelles au profit des groupements des femmes, pour l’accès facile des femmes aux microcrédits, avec le Fonds National pour la Finance Inclusive (FNFI).
Mais en dépit des politiques mises en place, les réalités restent moins encourageantes.
La lutte pour l’égalité, l’équité et la parité est loin d’être un combat gagné. Selon qu’au Togo, si quelques femmes arrivent à avoir accès aux postes de décision et influent la vie sociale, politique et économique, ces postes restent encore fortement masculinisés. On compte seulement quatre femmes sur un effectif de 24 dans le gouvernement; une seule femme sur un effectif de 9 qui compose la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication, pour ne citer que ces cas.
« Nous ne demandons pas qu’on rende les choses plus facile pour nous, non. Nous réclamons et exigeons les mêmes considérations et les mêmes opportunités que les hommes », a martelé la présidente de l’Observatoire Togolais de l’Image de la Femme dans les Médias (OTIFEM), Simone Dakitché.
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