En colère, les femmes revendeuses du marché de Kodjoviakopé se dressent contre ce qu’elles appellent « l’arbitraire ». Ces bonnes dames menacées d’expulsion de leur lieu de commerce protestent et interpellent les autorités à se saisir du sujet.
En conférence de presse ce vendredi, les revendeuses du marché de Kodjoviakopé ont dénoncé cette décision jugée arbitraire de l’Etablissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM) qui les contraint à libérer l’espace qu’elles occupent chaque mercredi, qui est d’ailleurs le seul jour de la semaine où elles font de bonnes affaires mieux à cause de l’affluence.
Selon les responsables de l’EPAM, c’est un « marché sauvage ». De plus à les en croire, le marché soit près de la frontière entre le Togo et le Ghana constitue une source d’insécurité.
L’institution en question leur propose donc comme alternative le marché de Kodomé. Mais ces commerçantes, persuadées d’une probable manipulation d’une d’entre elles, une certaine Mabelle Semekonawo, une Ghanéenne connue pour ses bons rapports avec les autorités du pays, ont fini par rejeter l’offre.
« C’est un problème qui remonte seulement à février dernier. Cette jeune dame dont nous parlons, a des problèmes avec des syndicalistes de notre marché et est allée loger dans le marché de Kodomé. Depuis, elle a juré de tout faire pour que nous le rejoignions », a déclaré Yawa Agbota, présidente des revendeuses de piment.
Et une autre revendeuse de poisson d’ajouter : « Il faut que les autorités togolaises fassent tout pour ne pas laisser cette dame tenir sa promesse ». Elle se demande comment une Ghanéenne peut venir imposer des choses aux Togolais, avant de lancer : « C’est une honte ! ».
Pour ces femmes, revendeuses de sel, de piment et de poisson, issues du Togo et de ses pays limitrophes, si elles venaient à être expulsées de leur lieu de commerce, elles rejoindront le Ghana au lieu de Kodomé en raison du fait que ce marché qui s’anime près de la frontière Togo-Ghana est un atout qui tend à offrir un bon climat pour les affaires.
Elles lancent alors un appel à l’endroit des autorités togolaises et souhaitent leur intervention sur le sujet afin que justice leur soit rendue.
Nicolas
Source : www.icilome.com