Les faux-frais, le mal du port autonome de Lomé

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Le port autonome de Lomé se vide de jour en jour. De nombreux opérateurs économiques fuient ce port pour d’autres destinations (en l’occurrence le port Cotonou), au grand désespoir des transitaires non agréés. Et pour cause, des transitaires agréés, propriétaires de parcs, continuent de percevoir des faux-frais sur les transits.

Les opérateurs des pays du Sahel, notamment le Burkina-Faso, le Mali et le Niger deviennent rares au port autonome de Lomé, ce qui n’est pas sans conséquence sur les transitaires non agréés qui y exercent leurs activités.
Ces faux frais doivent être purement et simplement supprimés. C’est ce qu’indique Alassane Guira, le porte-parole des associations des acheteurs des pays du Sahel.

« C’est un frais de transit qui fait fuir nos frères puisqu’à l’heure actuelle, la majeure partie de nos confrères sont à Cotonou, parce que quand quelqu’un achète une voiture à Cotonou, vus les frais de là, c’est encore moins qu’à Lomé », explique t-il.

La chaîne est ainsi établie. Si ces acheteurs viennent au port cela génère des profits aux transitaires, le cas contraire, ce sont eux qui en pâtissent.

« Pourtant nous qui sommes ici, il y a des démarcheurs parmi nous, des chauffeurs, des transitaires. Nous sommes obligés de défendre nos frères acheteurs parce que s’ils ne viennent pas ici, nous ne vivons pas. Si les frais augmentent de jour en jour et les frères ne viennent pas, je ne peux pas continuer à vivre au Togo et payer mon loyer. Si le chauffeur trouve du travail c’est parce que quelqu’un est venu acheter une voiture qu’il doit conduire au Burkina Faso », poursuit Alassane Guira.

La solution pour une reprise normale des activités, « c’est que les frais soient supprimés, et les frères sahéliens seront là. Ces gens qui sont des particuliers ne peuvent continuer à percevoir ces frais qui ne renflouent même pas les caisses de l’Etat ».

A ces plaintes s’ajoutent les mouvements d’humeurs des transitaires non agréés depuis la semaine dernière. Raison, la perception de 21 000 Fcfa par des transitaires agréés, propriétaires de parc de véhicules.

Le collectif des Syndicats des Transitaires du Togo juge illégaux ces frais qui sont un manque à gagner pour le Port Autonome de Lomé, puisqu’ils empochés par ces propriétaires.

M E

Lomechrono.com