Les syndicats des enseignants des Universités du Togo ne comptent pas faire les choses à moitié. Ils viennent de saisir le Premier ministre, Komi Selom Klassou, par une lettre dans laquelle ils lui font part de leur projet de grève illimité, avec cessation de toutes les activités pédagogiques à partir de 25 juin prochain.
Dans cette correspondance qui tient lieu de préavis de grève, dont l’ampliation a été faite aux présidents de l’Université de Lomé, Pr Dodzi Kokoroko et de l’Université de Kara, Komlan Sanda et au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les deux syndicats (SNES et SEST) rappellent à Selom Klassou l’accord signé le 16 février dernier.
Il y est indiqué le règlement du reliquat au titre de l’accord du 3 novembre 2011 et la mise en place d’un mécanisme d’intégration automatique à la fonction publique des enseignants contractuels de l’enseignement supérieur inscrits sur les listes du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).
Aussi, exigent-ils du gouvernement la prise en compte de la situation salariale actuelle dans le calcul des pensions des enseignants qui partent à la retraite et le remboursement des cotisations de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Le SNES et le SEST regrettent aujourd’hui que depuis la signature de cet accord, rien n’a été fait. « Au titre de cet accord, le gouvernement a pris l’engagement de satisfaire les doléances des enseignants-chercheurs des universités. Nous attendons encore la matérialisation des promesses faites », lit-on dans le document.
Le Premier ministre, Selom Komi Klassou saura-t-il désamorcer la bombe à temps ? Dans tous les cas, les enseignants du supérieur semblent déterminés à poursuivre le mouvement, afin d’obtenir gain de cause.
I.K
Source : www.icilome.com