Depuis ce mardi 2 juillet, et pendant trois jours, le personnel de la Société togolaise de tôles et produits métalo-sidérurgique (Nouvelle SOTOTOLES) est en grève. Les 400 employés de la SOTOTOLES sont mécontents et réclament de meilleures conditions de vie et de travail.
Les revendications
Le Syndicat National des Travailleurs du Secteur Industriel du Togo (SYNATSITO) explique que ce mouvement d’humeur, de ras-le-bol, vise à obtenir une nouvelle grille salariale, des indemnités de logement et de déplacement, entre autres. L’organisation syndicale exige notamment un salaire de base de 106.852 FCFA pour tout travailleur de la catégorie AEC du second échelon, des indemnités de logement entre 45 000 et 65 000 selon le niveau de l’employer, ainsi que des frais de déplacement variant de 41.600 à 61 600 selon le niveau de responsabilité.
Le SYNATSITO précise que sa plateforme revendicative est déposée sur le bureau de l’employeur depuis 2015. Celui-ci n’a jamais réagi ne serait-ce qu’entamer un début de satisfaction des doléances à lui adressées.
Un appel au chef de l’Etat
Les employés grévistes pointent du doigt l’attitude des Libanais, les repreneurs de cette entreprise, qu’ils accusent de les exploiter, de licencier abusivement. Toutes les démarches menées par les syndicalistes pour des discussions franches et sincères ont été vaines. S’ils ont décidé à faire cette grève, c’est justement pour se faire entendre et obtenir gain de cause.
« La direction a été interpellée plusieurs fois à l’inspection du travail, mais elle n’a toujours pas réagi. Pire, notre préavis de grève n’a pas amené l’employeur à rentrer en discussion avec nous si ce n’est qu’hier qu’on a été appelé très tard au moment où la base est déjà mobilisée », regrette le Secrétaire général du SYNATSITO, Issa Boukari.
Face au mépris et à l’indifférence de sa Direction, le personnel interpelle le chef de l’Etat. « Nous voulons dire humblement au Président Faure Gnassingbé que c’est bien de faire venir les investisseurs au Togo. Mais qu’on veille à ce qu’ils respectent les textes en vigueur dans notre pays une fois qu’ils s’y installent. Sinon, nous sommes embêtés d’entendre, parfois, nos directeurs dire qu’ils souhaitent remplir les poches des autorités et nous maintenir dans la pauvreté que de nous offrir de meilleures conditions », rapporte le Secrétaire général.
L’employeur, lui, se justifie en martelant qu’il ferait face à la mévente et à la concurrence déloyale.
A.H.
Source : www.icilome.com