« Les détenus politiques devenus des « otages » du pouvoir en place », pense Me Raphaël Kpandé-Adzaré

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Me Raphaël Kpandé-Adzaré (Photo telegramme228.com)

Par décret présidentiel N°2018-121/PR en date du 16 juillet 2018, le Chef de l’État togolais Faure Gnassingbé a libéré 19 personnes arrêtées dans le cadre des manifestations publiques de l’opposition et incarcérés dans les prisons civiles de Lomé, Kpalimé et de Mango. Pour sa part, le 2ème porte-parole de Togo Debout n’y voit aucunement un acte de clémence.

« C’est un pas insignifiant. Pas, par rapport au nombre de personnes toujours en prison mais pour les motifs retenus. Posons-nous la question de savoir pourquoi ces personnes sont incarcérées. (…) J’ai participé à la défense du dossier de quelques détenus. Et, les preuves irréfutables des faits qui leur sont reprochés (barricades, destruction) n’ont jamais été rapportées par les pouvoirs publics. Par exemple, le dossier des membres du mouvement Nubueke et celui du président du REJADD sont vides et souffrent d’une vacuité extrême. De quoi les accuse-t-on à la fin ? », s’est-il indigné ce mercredi dans l’émission Taxi Presse.

En outre, pour soutenir son argument par rapport à l’insignifiance de la grâce présidentielle accordée aux détenus politiques, le 2ème porte-parole du Front Citoyen Togo Debout (FCTD) avance deux raisons essentielles : « l’arrestation arbitraire de ces personnes » et « l’usage des détenus comme otages par le gouvernement togolais dans le cadre de marchandage politique ». Sinon, pourquoi sont-ils libérés au compte-gouttes par le pouvoir en place, s’interroge l’ancien président de la LTDH. Le gouvernement se comporte comme si ces personnes étaient des « prisonniers de guerre », a-t-il conclu.

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