Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales a purement simplement refusé à trois organisations locales de déployer leurs observateurs sur le terrain afin qu’ils suivent le déroulement du vote de ce dimanche 30 juin.
Officiellement, l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture au Togo (ACAT-Togo), la Conférence épiscopale nationale justice et paix (CENJP) et la Concertation nationale de la société civile (CNSC) ont été contraintes de surseoir à l’observation des élections locales parce qu’elles, selon Payadowa Boukpessi, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, seraient partiales et auraient des sources de financement opaques. Pourtant, elles étaient prêtent à envoyer sur le terrain au moins 3000 observateurs électoraux.
En réalité, explique le quotidien Liberté dans son N° 2950 de ce lundi 1er juillet, c’est pour « tordre le cou à la vérité des urnes que le ministre de l’Administration territoriale Payadowa Boukpessi interdit l’observation citoyenne des élections municipales dont la participation de l’opposition a créé une peur panique dans les rangs du pouvoir ».
Ce journal souligne que le régime cinquantenaire est spécialiste de hold-up électoraux. En l’espèce, ces trois organisations auraient pu être acceptées si elles étaient dociles et se laissaient « manipuler, instrumentaliser, corrompre pour produire des rapports biaisés » au profit du parti au pouvoir, insiste-t-il.
Les Togolais ont procédé hier à l’élection des 1527 conseillers municipaux. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) se chargera de proclamer les résultats. Si les ambassades d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique, de France et la Délégation de l’Union européenne ainsi que la Coordination du Système des Nations Unies ont souhaité que « le gouvernement et les partis politiques à tout mettre en œuvre pour favoriser collectivement la tenue d’un scrutin libre, pacifique et transparent », les locales ont été caractérisées par des fraudes, des cafouillages (bourrages d’urnes, procès-verbaux pré-signés, violences…)
A.H.
Source : www.icilome.com