Après la sortie médiatique de la Conférence des Évêques du Togo, le ministre togolais de la Fonction publique au cours de son intervention sur une radio a qualifié le geste des prélats de « pensée unique sur fond de manipulation, mensonge et totalitarisme ». Ce coup de gueule visiblement anodin cache mal les sentiments de celui-là qui porte au besoin la casquette de porte-parole du gouvernement.
D’après Gilbert Bawara, le peuple « c’est toi, lui, elle, l’autre, moi, nous…une pluralité, une diversité. Notre diversité implique tolérance, compréhension et respect mutuels ». Pourtant, ce ministre a du mal à accepter cette « trahison » de la part des leaders de l’Eglise catholique au Togo. En effet, ceux-ci ont habitué l’opinion à des positions quelque peu ambigües quand il s’agit de se prononcer sur la situation sociopolitique du pays. Une façon peut-être de dire que l’Etat et le Clergé sont deux entités distinctes. On serait tenté de dire que cela arrange les autorités politiques du pays qui exploitent cette ambigüité en leur faveur.
Toutefois, la dernière sortie des évêques du Togo par rapport à la situation sociopolitique du pays a surpris plus d’un. Leur message a été des plus limpides : écouter et exécuter les revendications du peuple qui sont plus que légitimes (réformes politiques, retour à la Constitution de 1992). Pris de court, le parti au pouvoir se serait senti abandonné par ses « amis ». Et, cette « trahison » leur a même coûté l’étiquette d’ « opposants ».
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