Les communautés Bè, Aflao et Agoenyivé réunies au sein de l’association Renaissance Action pour le Développement du Golfe (RAD Golfe) dénoncent les violences et discriminations dont elles sont l’objet de la part des autorités togolaises. Jeudi, l’organisation présidée par l’ancien ministre Yaovi Adodo, a interpellé le chef de l’État et son gouvernement à prendre leurs responsabilités en vue de garantir la sécurité et le bien être de tout le peuple togolais en général et des populations de Bè en particulier.
La population de Bè a encore connu de sombres journées avec cette nouvelle crise sociopolitique qui frappe le pays. Suite aux dernières manifestations de l’opposition les 06 et 07 septembre derniers, les populations de plusieurs quartiers en général et celles de d’Amoutivé et Bè en particulier ont été surprises par des agressions des forces de l’ordre et de sécurité jusque dans leurs habitations à coup de gaz lacrymogènes.
RAD Golfe relève que dans la matinée du vendredi 08 septembre, les populations de ces quartiers ont été l’objet de violentes représailles de la part des individus habillés en tenue des forces de sécurité qui sont rentrés dans les habitations des gens et ont tabassé et jeunes et vieillards et femmes et même personnes malades.
« Il est étonnant de voir l’Etat qui est censé assurer la sécurité et la protection des de tous ses fils et filles devenir menaçant pour son peuple en brandissant des fusils chargés et d’autres instruments de répressions avec l’intention de faire du mal à certaines catégories de citoyens considérés comme hostiles à sa politique. Ceci dénote une déplorable discrimination à l’endroit des citoyens d’une même Nation », s’indigne la RAD.
Par ailleurs, l’association proteste contre le fait que ces populations soient assimilées à des militants d’un parti politique donné pour subir des actes qui semblent être des punitions.
« Nous en appelons à la responsabilité du gouvernement de prendre des mesures idoines pour éviter ces genres de comportements en protégeant les citoyens de la même manière où qu’ils se retrouvent afin de préserver la paix et la cohésion sociale dont notre pays a besoin pour se développer au profit de tous », déclare l’association de l’ancien ministre Adodo.
Elle fustige par ailleurs tous les actes de profanation des lieux saints, les forêts sacrées de Bè. Elle demande justice et réitère que les populations de Bè, Aflao et Agoenyivé sont des peuples pacifiques comme les autres peuples du Togo et ne sauraient être confondues à des gens violents malgré les nombreuses injustices dont elles font l’objet depuis plusieurs années.
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