La saison pluvieuse s’annonce très mal pour les commerçants du marché de Hédzranawoé, l’un des grands marchés de la capitale. Ils sont nombreux, ces marchands qui lancent un cri d’alarme à l’endroit des autorités du pays pour que l’insouciance dont ils sont victimes chaque année s’arrête.
Il a fallu faire un tour au marché de Hédzranawoé après la grande pluie de ce lundi pour constater qu’il manque l’affluence habituelle au niveau de certains rayons du marché, notamment au niveau des friperies. Ceci est dû à l’eau de ruissellement qui a pris possession des lieux, créant ainsi des conditions malsaines pour vendeurs et acheteurs.
Dans l’incapacité d’étaler leurs marchandises à cause de l’eau qui a envahi les lieux, certains revendeurs se plaignent du manque à gagner que cela génère pour leurs affaires. Et quant à ceux qui arrivent à se tailler une place pour leurs articles, c’est au-delà du sacrifice.
« Je ne peux pas me permettre de rentrer les poches vides. Ma femme et mes enfants m’attendent à la maison. Mon aîné est malade, je dois trouver de l’argent pour lui procurer les produits que le médecin lui a prescrit. Cela fait plus de 3 jours que je n’ai rien étalé à mon lieu de commerce à cause de l’eau. Imaginez notre calvaire ici au marché de Hédzranawoé, c’est au-delà du sacrifice », a déclaré un vendeur de chaussures installé tout près de l’eau stagnante, attendant que de potentiels acheteurs affrontent ces eaux puantes pour arriver jusqu’à lui.
Et le comble, les nombreuses tentatives effectuées pour saisir les autorités administratives, en l’occurrence l’Etablissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM) sur la situation, demeurent infructueuses. Mais dans la journée, les collecteurs de taxes passent devant ces vendeurs. Ce qui met en colère ces commerçants, puisque visiblement, on ne voit pas les traces de cet argent collecté chaque jour dans ce marché.
« Chaque année, ce sont des promesses mais rien ne change. Mais quelle que soit la situation, ils viennent prendre les droits de place qui s’élèvent à 3000 fcfa. Pour un travail d’entretien, le propriétaire devra s’acquitter d’une quittance de 2000 fcfa. Par exemple, cela fait des semaines que ceux qui vendent des chaussures n’étalent plus leurs articles car l’eau a totalement pris possession de leurs rayons. C’est de l’amertume, et nous implorons le gouvernement de nous aider », a poursuivi un autre commerçant.
Il incombe à l’autorité de prendre en compte les revendications de ces marchands pour éviter le pire.
Nicolas
Source : www.icilome.com