220 FCFA par heure ! C’est le montant (s’il convient d’appeler ces riens montant) que l’on paye aux ouvriers travaillant dans des firmes chinoises, notamment celle qui offre ses services dans la réalisation des infrastructures du Togo.
Soit 2.200 FCFA pour une durée de dix heures. Rien que cela ! Pour un travail qui exige un dynamisme à tous crins, doublé d’une force à toute épreuve ; pour un travail où les risques foisonnent à fendre l’âme, où le pire peut donc arriver en un tournemain ; pour un travail où la fatigue s’invite de loin en loin, du fait de l’énormité des chantiers, ne voilà-t-il pas que c’est en colons que les Chinois traitent pour leurs poches les Togolais qui, eux, sont traités en esclaves !
Sur quoi est en réalité basé ce paiement quelque peu rédhibitoire pour la survie du commun des ouvriers togolais, l’on a du mal à le saisir, tant rien n’a filtré des conjectures auxquelles nous nous sommes prêtées. On eût compris, si ces rétributions sont payées aux bagnards ou aux forçats devant expier quelque crime, mais non, ce sont aux Togolais, qui veulent dignement travailler que sont réservées ces miettes. Une insulte.
Les autorités n’ayant elles-mêmes jamais donné de la valeur à leurs citoyens, comment aurait-il pu en être autrement ? On ressent comme un mépris, mieux, comme un mésestime leur silence dans les affaires de ce genre. Si bien que ce sont les Chinois qui ne se font le moindre scrupule de serrer la vis aux habitants. La sortie des dirigeants togolais, si elle ne changerait rien, du moins préviendrait-elle ces Chinois aux ambitions inavouées de lâcher du lest.
Si l’on connaît à souhait les mauvais traitements que subissent les Togolais sur les terres libanaises ou ailleurs qu’au Liban, l’entreprise chinoise a elle aussi depuis un moment déjà pourri la vie aux citoyens, et encore sur leurs propres terres ! Reste à savoir si les autorités togolaises vont continuer d’opposer leur mutisme aux traitements tout sauf dégradants.
Source : www.icilome.com