En principe demain samedi 1er juin 2019, les Togolais sont appelés à descendre dans les rues pour protester contre la restriction des libertés publiques, notamment la liberté de manifestations. Cette marche, initiative du Mouvement Forces Vives « Espérance pour le Togo », ne va pas avoir lieu.
« Je l’honneur de porter à votre connaissance qu’après vérification, votre association ne dispose pas de base juridique légale. En conséquence, votre marche pacifique silencieuse, ne saurait avoir lieu », a indiqué le Contre-Amiral Fogan Adegnon dans une correspondance adressée au Révérend Père Pierre Marie Chanel Affognon, Porte-parole du Mouvement Forces Vives « Espérance pour le Togo ».
Ce regroupement d’associations et de mouvements de la société civile a prévu cette marche pour manifester son indignation contre le régime de Faure Gnassingbé qui prend plaisir à interdire les manifestations publiques pacifiques (pourtant reconnues par la loi fondamentale) des organisations de la société civile et des partis politiques.
« Considérant que le gouvernement agit au mépris des droits des citoyens togolais, droits qu’il s’est pourtant engagé à protéger, considérant que les décisions et dispositions des autorités gouvernementales togolaises concernant la liberté de manifestation, sont de nature à semer la terreur au lieu de garantir la sécurité à tous les citoyens, considérant que la situation actuelle de restriction et de violation des libertés des citoyens ne peut guère promouvoir l’instauration d’un vivre-ensemble harmonieux ni même d’un développement économique et social du pays, nous, Togolaises et Togolais, jeunes et moins jeunes de toutes les religions, issus de toutes les régions du pays, vivant sur le territoire national et hors du pays, provenant de diverses couches sociales, membres d’organisations de la société civile et de partis politiques, refusant l’esclavage dont nous sommes menacés, avons décidé au nom de notre mission de veille citoyenne, d’alerter et surtout de nous lever pour élever une vigoureuse et unanime protestation contre les violations de notre liberté de manifester », avait déclaré Mme Maryse Quashie, 2e porte-parole du mouvement au cours d’une conférence de presse la semaine dernière.
Pour le moment, les organisateurs de cette marche n’ont pas encore réagi suite à cette interdiction.
I.K
Source : www.icilome.com