Les autorités ne veulent-elles plus de la 3G de Moov ?

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L’opération de téléphonie mobile Moov a obtenu la licence de 3G de l’Etat togolais. Une cérémonie officielle a été même organisée en janvier 2016 pour annoncer la bonne nouvelle. L’opérateur privé doit installer un backbone de Lomé à Kara afin que ses services soient de qualité et couvrent tout le pays. Mais il se pose un problème.

Moov veut offrir à sa clientèle les services 3G. La société a obtenu une licence en sens. Lors de la cérémonie solennelle organisée pour l’occasion, Cina Lawson, ministre des Postes et de l’Economie numérique, invitait « les opérateurs de téléphonie mobile au respect des nouvelles obligations fixées dans les cahiers de charges qui portent sur le déploiement et la couverture des réseaux 2G et 3G, les exigences de qualité de service, les investissements à réaliser ainsi que la création d’emplois et la promotion des cadres nationaux ».

De son côté, Boyodi Abayeh, Directeur général de l’Autorité de réglementation des secteurs de postes et télécommunications (ART&P) déclarait à l’intention des deux opérateurs de téléphonie mobile (Togocel et Moov) « à se surpasser davantage pour offrir au public togolais des services
innovants, plus diversifiés et de qualité ».

Après cette cérémonie qui scelle l’accord entre l’Etat et Moov, il ne reste qu’à ce dernier d’installer un backbone, c’est-à-dire un réseau de Lomé au nord (450km) pour une connexion de haut débit, stable et fluide donc. La 3G a été ensuite lancée officiellement. Il était prévu que les travaux d’installation des infrastructures démarrent en octobre 2016. Le groupe chinois Huawei a été sollicité pour les installations. Mais Patatras !

En effet, selon les informations relayées par des journaux privés de la place, Moov est bloqué dans son ambition de satisfaire ses clients. Des personnalités issues du régime cinquantenaire remettent en cause le cahier de charges de l’opérateur privé.

Elles militeraient plutôt qu’il abandonne l’idée des nouvelles installations et loue celles de Togo Télécom.

« Si cette manœuvre aboutit, ça va revenir plus cher à Moov et réduire ses prétentions. La qualité ne sera pas au rendez-vous et les consommateurs seront pénalisés. Si par exemple, un client de Moov consomme 100F pour la connexion Internet, la société sera obligée de verser 20F à Togo Télécom », explique une source dans les colonnes de Liberté N°2375.

Tout cela dans un contexte où les installations de Togo Télecom ne permettent nullement de fournir des services impeccables.

A.H.

www.icilome.com