Depuis hier, la Commission des lois à l’Assemblée nationale togolaise planche sur le dossier des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Si d’aucuns peuvent être pessimistes sur l’aboutissement d’un tel processus à ce qui est voulu par des Togolais qui ont pris la rue en 2017 et 2018, et suivant les recommandations faites par la CEDEAO qui avait entre temps commis un expert qui y a travaillé, le gouvernement togolais pour sa part se veut rassurant.
Membre du gouvernement Klassou I puis II, le ministre de la Fonction Publique, du Travail, de la Réforme Administrative et de la Protection Sociale, Gilbert Bawara, qui était présent au dialogue avec l’opposition et qui a suivi de bout en bout toutes les initiatives, est porteur de cette assurance. « »Les sujets qui ont été abordés au cours du dialogue avec l’accompagnement des présidents ghanéen et guinéen, et ensuite avec un expert qui a été désigné par la commission de la CEDEAO, non pas pour se substituer aux Togolais, mais pour les accompagner et les éclairer dans leurs propres réflexions, a permis de préparer un projet de texte et dans cette condition que nous avons pu organiser les élections. Je voudrais simplement rappeler que nous devons avoir à l’esprit le sommet de la CEDEAO du 31 juillet 2018 à Lomé et au cours de ce sommet il y avait essentiellement deux sujets majeurs. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles avec des indications précises sur les points qui devaient faire l’objet de ces réformes constitutionnelles et l’organisation des élections législatives le 20 décembre 2018. Le travail et les réflexions qui ont été menés par le gouvernement se sont inscrits scrupuleusement dans la lettre et l’esprit de la décision des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en date du 31 juillet 2018″ », ce sont là des mots de M. Bawara, dans les colonnes de nos confrères d’Afreepress.
En outre, indique-t-il, « »nous devons essayer de privilégier les moments de concorde et oublier ce qui a pu constituer des sujets de discorde et d’antagonisme. L’essentiel est que pour notre part en tant que gouvernement, à l’écoute de la population, le président a veillé à ce que nous puissions aller vers un projet de texte qui puisse recueillir l’assentiment de la grande majorité de la population, parce que l’unanimité est certainement difficile à avoir en politique » ».
Reste dès lors à savoir si le projet de lois portant modification des articles 59, 69 et 100 de la Constitution, qui serait soumis à la Commission des Lois de l’AN, répond réellement aux recommandations de la CEDEAO.
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Source : telegramme228.com