Définir la marche à suivre prochainement dans la réclamation de leurs biens, c’est l’objet d’une réunion qui se tenait dimanche par les Acquéreurs de terrain dans le périmètre du Projet de Développement Rural de la plaine de Djagblé (PDRD), pour son volet de la promotion de la culture de riz, et à laquelle, un de nos reporters a surpris les concernés. Ces derniers, rassemblés au lieu habituel de leur réunion à Agbéolékopé, ont dans un premier temps écouté les rapports du Président du Comité des Acquéreurs, Mawulé Afatchao, et de son Secrétaire général, Francis Koumekpo, sur les démarches des bureaux précédents mais aussi et surtout celles entreprises par le nouveau comité mis en place, il y a quelques mois. Ainsi, les contenus des différentes correspondances adressées à la Direction du PDRD (Projet de Développement Rural de la plaine de Djagblé) et aussi au Comité interministériel ont été vidés pour permettre à tous les membres d’être au même niveau d’informations afin qu’ils puissent mieux accompagner le comité de poursuivre sa mission qui est celle d’aider à ce que les Acquéreurs entrent dans leur droit.
Tout laisse transparaitre, à la suite des tribulations surmontées pour enfin retrouver l’adresse et toucher le comité interministériel pour lui transmettre le rapport de toutes les actions menées, qu’il y a une certaine complicité entre le premier responsable du projet et un certain Togbui Agbavi qui se voulait être au départ Conseiller du premier Comité des acquéreurs et que d’aucuns soupçonnent d’être aussi membre du Comité interministériel ou.mieux encore d’être de connivence avec la Direction du projet. C’est en tout cas ce que concluent les Acquéreurs.
Au vu des différentes démarches entreprises par les comités qui se sont succédés à leur tête sans trop connaitre un aboutissement heureux, les Acquéreurs en colère veulent changer de fusils d’épaule en portant au plus haut leurs revendications aux yeux des premières autorités togolaises et des populations par des sorties médiatiques dans les prochains jours mais aussi et surtout, ne veulent plus avoir pour interlocuteurs, les responsables du projet, mais bien le Comité interministériel d’indemnisation. Ils justifient cette option par le fait que la direction du projet les a de tout temps floué ou mieux encore a fait montre de dilatoire dans la gestion de leur dossier, jouant ainsi avec les nerfs des Acquéreurs qui, après plus d’une année de patience, n’en pouvaient plus d’attendre de rentrer dans leur droit, comme ce devait d’ailleurs être le cas avant même que l’on ne touche à leurs terrains. « On nous a pris pratiquement 300 hectares, sans que nous ne rentrions dans nos droits. Donc, notre objectif, c’est de rentrer dans nos droits. Plusieurs démarches ont été entreprises, sans connaitre d’aboutissement heureux. La direction du projet ne voulait pas nous fournir les informations nécessaires pour comprendre ce qui se fait dans le dossier », a indiqué Mawulé Afatchao, qui se désole au passage de ce que même, après s’être accordés sur une compensation à moitié prix, dans la zone de Djagblé ou Avéta, qu’on revienne encore leur dire qu’ils seront relogés à Zéglé, mieux, quelque part vers Dalavé. « Nous sommes disposés à discuter avec eux et il n’y aura pas de demi mesure dans le traitement qui nous est réservé », a ajouté le président du Comité des Acquéreurs qui dit attendre « donc que le Comité interministériel d’indemnisation nous appelle et qu’ils discutent avec nous sur les avancées de notre dossier. Nous ne voulons pas retourner en arrière pour discuter avec les responsables du projet qui ne sont pas sérieux avec nous dans les discussions ».
Pour l’occasion, les Acquéreurs ont reçu un soutien de poids. Il s’agit de celui du MMLK (Mouvement Martin Luther King) du Pasteur et Conseiller municipal de la Golfe 2, Edoh Komi. Représenté à cette réunion par le Secrétaire administratif, Kofi Agbénéné. Le mouvement se dit « surpris de ce que ce problème d’indemnisation subsiste toujours », ceci alors que tout laisse transparaitre que les terres des Acquéreurs aient été récupérées et que le projet avance dans ses activités et pendant que l’on parle de mandat social au Togo. D’après les mots de ce dernier, tout ceci n’est que la démonstration de ce que ceux qui nos gouvernent veulent toujours nous maintenir dans la servitude. Il a insisté sur le fait que les droits disent que toute personne à qui on retire la terre doit être indemnisée de façon juste et préalable ou recasée avant de que sa terre ne soit mise à profit. Appel a été lancé pour que le comité des acquéreurs se dote d’un Conseil d’avocats afin de s’en sortir des pièges juridiques que l’on serait les poser.
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Source : telegramme228.com