«L’Eglise catholique n’a jamais désigné de candidat à la présidentielle au Togo»

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Un an après l’élection présidentielle de février 2020 au Togo, le débat autour du choix d’un candidat unique de l’opposition par Mgr Kpodzro semble ne pas s’estomper.

Après les leaders politiques de l’opposition comme Abass Kaboua et Jean Pierre Fabre qui ont critiqué ce geste de l’archevêque émérite de Lomé, c’est au tour d’un prêtre de l’Eglise catholique de se prononcer sur la question.

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Interviewé sur la chaîne de télévision privée New World Tv, le Père Pierre Marie-Chanel Affognon, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a fait noter que le choix d’Agbéyomé Kodjo comme candidat unique de l’opposition n’a été en aucun cas un choix de l’Eglise catholique.

« Il faut que les Togolais fasse la distinction entre un prélat et l’Eglise catholique. L’Eglise catholique n’a pas désigné de candidat à l’élection présidentielle au Togo.  (…)  Je le dis avec toutes mes forces comme prêtre de l’Eglise et je mets au défi quiconque de prouver que la conférence des évêques du Togo -qui est l’institution qui répond de tout par rapport à l’église catholique- a désigné un candidat », soutient le prêtre.  

Commentant l’engagement politique de Mgr Kpodzro, le Père Pierre Marie-Chanel Affognon a indiqué que cela relève du choix personnel de l’archevêque émérite de Lomé.

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«  J’ai constaté que Mgr Kpodzro a battu campagne aux côté d’un candidat à la dernière élection présidentielle. C’est son choix. (…) Mais continuer à identifier l’Eglise Catholique à Mgr Kpodzro est une erreur».

A la question du journaliste de savoir si le prélat avait tout de même le droit de prendre position aussi ouvertement dans une élection présidentielle, Pierre Marie-Chanel Affognon estime que l’engagement entendu comme le fait d’un membre d’un parti politique ou d’une organisation politique de conquête ou d’exercice du pouvoir n’est pas autorisé par le droit canonique.

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« Parce que le droit canon est clair, avant d’être ordonné diacre et ensuite prêtre puis  évêque, nous écrivons et nous signons que ne nous pourrons pas conquérir le pouvoir et l’exercer. (…) Cela dit, on peut demander à l’Eglise, au nom de son autorité morale, de régler un problème politique», précise-t-il.

David TOUMI

Source : Togoweb.net