Législatives du 20 décembre : Le Père Affognon craint le pire

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Il n’a cessé d’interpeller les politiques sur les risques d’aller à des élections précipitées et bâclées, sans les réformes préconisées par la feuille de route de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Révérend Père Pierre Marie-Chanel Affognon, Coordonnateur des Forces vives « Espérance pour le Togo », dans une émission sur une radio confessionnelle de la place, a réitéré sa position face à la situation politique délétère dans le pays.

La campagne électorale pour les élections législatives du 20 décembre prochain commence ce mardi. Mais pour le Père Affognon, le climat n’est pas serein. « Nous pourrons aller vers le pire », a-t-il indiqué.

Pour le prêtre, les acteurs politiques, notamment le gouvernement, doivent prendre en considération le message de la Conférence des Evêques du Togo qui, constatant la crispation du climat politique, a appelé les uns et les autres à œuvrer en sorte qu’il ait d’abord l’apaisement.

« Aucun Togolais ne peut démentir cela et je mets au défi quiconque parce que la tension ne cesse de monter en lien avec la date des élections législatives, convoquées par le gouvernement, qui se rapproche », a indiqué Père Pierre Marie-Chanel Affognon.

Pour les Evêques du Togo, « Ce dont le Togo a fondamentalement besoin, c’est un changement profond dans la manière de gouverner et de faire la politique car, quel que soit celui qui sera à la tête de notre nation, si le système ne change pas, les problèmes, à coup sûr, ne connaîtront pas de répit ».

Le Coordonnateur des Forces vives « Espérance pour le Togo » a fait comprendre que les Evêques ne jouent pas aux prophètes de malheur. Par leur rôle de guides et éclaireurs, ils avertissent de ce qui pourrait arriver si on ne tient pas compte de la volonté du peuple togolais qui veut être gouverné autrement.

« C’est important de les (Ndlr, les Evêques) écouter, et si nous refusons de les écouter, devant Dieu et devant l’histoire, on retiendra que les Évêques ont averti, et ça, ils l’ont souvent fait, mais notre drame au Togo, c’est que nous ne les écoutons pas », a souligné le Père Affognon.

Il a insisté sur le fait que chaque Togolais, chaque acteur politique et le gouvernement doivent écouter les Evêques pour le bien du Togo.

I.K

Source : www.icilome.com