Angelo Caloia, l’ancien président de l’Institut pour les œuvres de religions (IOR), la banque du petit État, a été condamné ce jeudi 21 janvier à près de 9 ans de prison pour blanchiment d’argent et détournement de fonds. Un verdict qui se veut exemplaire et qui témoigne d’une justice de plus en plus sévère dans les scandales financiers.
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Avec notre correspondant au Vatican, Éric Sénanque
Huit ans et neuf mois de prison. C’est une condamnation sans précédent prononcée par le tribunal de la cité du Vatican : la première fois qu’une peine de prison est prononcée en matière de .
Jusqu’en 2009 et pendant vingt ans, Angelo Caloia a dirigé l’IOR, la « banque du Vatican », éclaboussée dans le passé par de nombreux scandales. En 2014, une instruction est ouverte contre lui. Selon la justice vaticane, 29 propriétés de la banque auraient été vendues sous son autorité, en dessous du prix du marché, entre 2001 à 2008. Caloia, ainsi que deux avocats également condamnés, ont touché quelque 19 millions d’euros placés sur des comptes en Suisse.
Procès pour l’Histoire
Le procès s’est ouvert en 2018 et pas moins de 23 audiences se sont succédé, la plupart dans le plus grand secret. Dans son verdict rendu ce jeudi, le tribunal a ordonné une indemnisation de l’IOR et de sa filiale immobilière à hauteur de 23 millions d’euros. Les avocats d’Angelo Caloia, âgé aujourd’hui de 81 ans ont fait appel.
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La sévérité de la peine répond à la volonté du pape de durcir sa lutte anti-blanchiment au Vatican ces derniers mois, et de mettre le petit État en conformité avec les normes européennes. « C’est un procès destiné à rester dans l’Histoire », a commenté le promoteur de justice du Vatican au cours de l’audience.
Avec Rfi
Source : Togoweb.net