Le torchon brûle entre Franck Missité et les artistes togolais

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Franck Missité, Directeur par intérim de BUTODRA

Les relations entre les artistes togolais et le Bureau togolais des droits d’auteurs (BUTODRA) battent de l’aile et cette situation risque d’empiéter sur la culture togolaise. Selon les informations, les tensions entre les artistes et le BUTODRA seraient nées après la répartition des recettes qui doivent être reversées à ces derniers pour le compte de l’année 2018.

Cette répartition n’étant pas du goût de ces derniers, a provoqué un certain mécontentement chez eux aggravé par des propos jugés « inadmissibles » de Frank Missité, le Directeur par intérim de l’institution. LIndignés de la situation, les artistes togolais dénoncent l’injustice dont ils sont victimes et annoncent un éveil citoyen au sein des artistes à travers un communiqué.

Le communiqué indique que la part des recettes qui a été reversée à 700 artistes togolais est de 15 millions de francs CFA sur une recette de 131 millions, soit 11,50% des recettes perçues. Et selon les informations recueillis auprès des témoins, la répartition des recettes a été faite aux artistes par affinité. Ils demandent aux administrateurs du BUTODRA de procéder aux réformes conformément au siècle présent pour une large représentation des artistes au sein de l’institution.

« Nous saisissons cette occasion pour inviter les administrateurs du BUTODRA à procéder le plus rapidement possible aux réformes que requiert une telle institution, conformément au siècle que nous vivons en veillant à une plus large représentation des artistes au sein du conseil d’administration et en revoyant à la hausse la part des recettes reversées aux artistes », ont-ils souhaité.

L’une des situations qui aurait provoqué l’indignation des artistes togolais, c’est aussi les propos malencontreux de l’ancien journaliste de la TVT qui aurait déclaré : « Les artistes togolais qui planifient une marche pour leurs droits d’auteurs sont des va nu-pieds, illettrés et sans pièces d’identités ». Ceci à l’endroit des artistes qui ont décidé de protester contre cette injustice.

« Nos œuvres, une fois lâchées dans la nature, connaissent des fortunes diverses laissées à l’appréciation du public qui, fort heureusement, demeure libre de l’interprétation et de la valeur à leur donner. Que certaines œuvres ne rencontrent pas les goûts et les valeurs personnels de M. Franck Missité, ne l’autorise pas à se lancer dans des jugements de personnes, attitude qui trahit si besoin était la vacuité d’une classe dirigeante inapte au management moderne de la culture », indique le communiqué.

Ils ajoutent qu’« un éveil citoyen est en marche dans le milieu des artistes et rien, ni dénigrements ni intimidations, ne sauront constituer une entrave à cette marche dont le point de chute n’est autre que le BUTODRA et son ministère de tutelle ».

Nicolas

Source : www.icilome.com