Le Togo pas du tout fatigué des appuis financiers de l’Occident

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Le ministre des Finances Sani Yaya

Le pays de Gnassingbé Faure a bénéficié d’un double appui de plus de 100 milliards FCFA de la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA). Le gouvernement a conclu mardi 26 septembre 2023 à Lomé, une double convention de subvention. Si la première est en faveur d’un programme d’appui aux politiques de développement durable et inclusif, la seconde acte un financement additionnel au profit du Programme de résilience du système alimentaire ouest-africain (FSRP), rapporte le site officiel du gouvernement.

Les documents des deux subventions, paraphés lors d’une cérémonie par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, et le Représentant Résident de la Banque, Fily Sissoko, portent respectivement sur des montants de 150 millions $ (92 milliards FCFA) et de 20 millions $ (12 milliards FCFA).

Le premier appui, approuvé le 1er septembre dernier, vise à supporter la feuille de route quinquennale de l’exécutif, pour un développement plus durable et inclusif, tout en fournissant un niveau de financement adéquat pour accompagner les programmes prioritaires.

Trois axes principaux sont d’ailleurs dégagés, à savoir la stimulation de l’économie rurale et la modernisation du secteur agricole, l’amélioration du capital humain, et la reconstitution de l’espace budgétaire.

“Le programme de réformes est solide et le gouvernement a fait preuve d’un engagement fort en faveur de sa mise en œuvre, ce qui se reflète dans l’augmentation de ce financement qui représente plus de 35% de l’allocation de l’IDA”, a souligné Fily Sissoko, qui a en outre, annoncé qu’un second train de financement portant sur un “programme de réformes ambitieux” et en cours d’élaboration, “devrait se conclure dans les 12 prochains mois”.

Quant au second appui, il s’inscrit dans le cadre d’un financement additionnel du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), initié par l’institution de Bretton Woods il y a deux ans au profit des pays de la sous-région.

Pour Sani Yaya, il s’agit d’intensifier la réponse actuelle du gouvernement en augmentant les investissements pour accroître l’approvisionnement alimentaire.

“Ces deux appuis traduisent l’excellence des relations entre le Togo et la Banque mondiale”, a indiqué le ministre Yaya.

Par ailleurs, près de deux ans après avoir scellé un nouveau cadre de partenariat, le Togo et l’Union Européenne ,une rencontre consacrée à la revue du portefeuille de l’UE dans le cadre de la programmation conjointe 2021-2023, a été organisée mercredi 27 septembre 2023 à Lomé.

Les travaux, présidés par la Secrétaire Générale de la Présidence de la République, Sandra Ablamba Johnson, ont réuni des membres du gouvernement et de la représentation diplomatique européenne.

Il a été beaucoup plus question d’évaluer les résultats des interventions européennes sur la période, décidées conformément aux priorités du pays.

“Le taux d’absorption des engagements financiers par le Togo est remarquable. Ceci balise la voie à une nouvelle allocation pour la prochaine période. La satisfaction est des deux côtés. C’est le fruit de la coopération très étroite entre le Togo et l’Union européenne”, a déclaré l’ambassadeur Joaquin Tasso Vilallonga.

Pour la ministre Secrétaire Générale de la Présidence “cette revue vient à point nommé dans ce sens que, pour la première phase de la programmation pluriannuelle 2021-2024, il est prévu une évaluation à mi-parcours l’année prochaine, dont la performance déterminera l’enveloppe à mobiliser pour la deuxième phase 2025-2027”.

Là encore faut-il le rappeler, le partenariat entre le Togo et l’Union européenne est essentiellement orienté sur les grands programmes de la Feuille de route gouvernementale. Dans le cadre du plan d’action de 2021, deux conventions majeures ont été signées, en octobre 2022 pour le financement du programme d’appui à la lutte contre le changement climatique, d’un montant de 30 millions d’euros et du programme de renforcement des services publics locaux d’un coût global de 25 millions d’euros, dont 10 millions d’euros de l’UE et 15 millions d’euros de la France.

Pour le compte de 2022, deux conventions ont également été conclues. Une première dédiée au programme de soutien au développement des agro-industries pour un coût global de 82 millions d’euros, et un second d’un montant de 45 millions d’euros, dédié à l’appui à la construction de l’État et à la résilience au Togo.

Il est tout à fait clair que contrairement à la déclaration du ministre des Affaires Étrangères Robert Dussey à la Tribune des Nations Unies le 22 septembre 2023 selon laquelle l’Afrique est fatiguée de l’Occident, ce n’est pas du tout pas le cas des appuis financiers des Occidentaux.

« Nous voulons servir nos peuples et non servir des intérêts étrangers. Cette nouvelle dynamique n’est dirigée contre personne. Elle est l’expression d’une Afrique nouvelle, d’une Afrique africaine, africanophone, celle qui se veut libre, souveraine, indépendante, maître d’elle-même. En somme pour la jeunesse africaine, Nous sommes fatigués par votre paternalisme. Nous sommes fatigués par votre mépris de nos opinions publiques ; votre mépris de nos populations et de nos dirigeants. Nous sommes fatigués par votre condescendance. Nous sommes fatigués par votre arrogance. Nous sommes fatigués, nous sommes fatigués, nous sommes fatigués. » avait déclaré le Chef de la diplomatie togolaise.

Comment peut on parler d’indépendance lorsqu’on entretient des relations de dépendance jusque dans les petits besoins de réalisations en faveur de la population.Pour pouvoir imposer du respect, il faut d’abord se faire respecter.Ce n’est pas le cas pour la plupart des pays africains dont le Togo qui se fait infantiliser par la trop dépendance jusqu’à la réhabilitation des CHU Sylvanus Olympio, Campus et Kara par l’Union Européenne.

On aura tout vu finalement dans cette affaire de buzz des nouveaux panafricains.

Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info

Source : 27Avril.com