Faure Gnassingbé met à profit sa présence au sommet Chine-Afrique pour rencontrer de nombreux responsables d’entreprises chinoises publiques et privées.
Il s’est entretenu lundi avec le président de China Road and Bridge, une société de travaux publics qui a réalisé un certain nombre d’ouvrages routiers au Togo.
Audience accordée également aux responsables de la China Railway Construction Bridge Engeneering avec lesquels il a été question du projet de ligne ferroviaire entre Lomé et Cinkassé (600km).
Dans le souci de développer le secteur agricole et d’en accélérer la mécanisation, le chef de l’Etat a évoqué avec le fabriquant China Africa Machine la fourniture de tracteurs. Mais le projet va au-delà.
Cette entreprise envisage d’installer une usine d’assemblage au Togo pour ses tracteurs, mais aussi pour des équipements de préparation des sols et des machines destinées à la transformation.
M. Gnassingbé a aussi échangé avec les dirigeants de Power China déjà engagé dans la construction du barrage d’Adjarala. Un réalisation commune au Togo et au Bénin dont l’investissement est estimé à 300 milliards de Fcfa.
Enfin, le président togolais s’est rendu au siège de l’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), créée il y a 4 ans.
Opérationnelle depuis janvier 2016, cette banque de développement multilatérale s’est fixée 3 objectifs pour combler le déficit d’infrastructures dans la région : le développement d’infrastructures durables, les connexions régionales (terrestres, maritimes, de télécommunications, etc.) et la mobilisation des capitaux privés. A cette fin, 6 secteurs prioritaires ont été identifiés : les infrastructures rurales et l’agriculture, l’énergie, la protection de l’environnement, les transports et télécommunications, l’eau et l’assainissement, et le développement urbain et logistique.
Si l’AIIB cible d’abord la région Asie, elle s’intéresse depuis peu à l’Afrique.
En 2017, elle a financé 22 projets pour un montant de 2.7 milliards USD.
Toutes les rencontres du chef de l’Etat à Pékin s’inscrivent dans le cadre du financement du nouveau Plan national de développement (PND).
Cet ambitieux programme s’articule autour de trois axes à savoir, créer un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives et consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.
Selon les autorités, la croissance économique résultant de cette stratégie devrait se situer autour de 6,6% par an et même 7,6% en 2022.
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