Au Togo, les classements se suivent mais ne se ressemblent pas. En octobre 2019, c’est avec une euphorie sans pareille que le pouvoir de Lomé avait accueilli le rapport Doing Business 2020 classant le Togo dans le top 5 des pays réformateurs au monde. Une euphorie que viendra sans doute éteindre l’indice de démocratie publié il y a trois jours par The Economist.
Cet indice qui prend en compte 165 Etats dans le monde, classe les pays en fonction de leur niveau de démocratie en se basant sur cinq critères à savoir processus électoral et pluralisme ; les libertés fondamentales ; fonctionnement du gouvernement ; participation politique et culture politique.
Avec un score de 3,1/10, le régime de Faure Gnassingbé est classé parmi les régimes autoritaires dans le monde à côté d’autres pays comme la Corée du Nord, la République Démocratique du Congo (RDC) ou encore la Centrafrique.
Ce classement risque de déplaire au locataire du palais de la Marina dont les collaborateurs n’ont de cesse de crier les « avancées démocratiques » réalisées par le Togo depuis l’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé il y a 15 ans.
Il faut noter que les pays voisins du Togo comme le Ghana et le Bénin ont eu de meilleurs scores avec respectivement 6,63 /10 et 5,74/10. Ce qui place le Ghana dans la catégorie des « Démocraties imparfaites » et le Bénin dans les « régimes hybrides ».
Hubert BATALA
Source : Togoweb.net