L’Assemblée générale ordinaire de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions assimilées d’Afrique (UCESA) s’est tenue les 17 et 18 octobre derniers à Rabat au Maroc. Le Togo s’y est fait remarquer par une délégation conduite par Christian Trimua, ministre des Droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les institutions de la République et porte-parole du gouvernement.
Cette délégation qui a représenté le Conseil Économique et Social (CES) du Togo, acte, selon le ministère des droits de l’Homme, « la prise de siège du CES du Togo comme membre de l’UCESA depuis son adhésion en juillet 2021 à cette organisation ». Cette rencontre axée sur le changement climatique et les défis économiques auxquels fait face le continent, marque pour Christian Trimua « une étape décisive dans l’opérationnalisation du Conseil économique et social du Togo ». On aimerait justement savoir en quoi cette assemblée générale aidera à rendre opérationnel un Conseil auquel on prête des attributions hautement républicaines, mais qui peine à sortir de terre.
Le Conseil Économique et Social qui a pour mission de conseiller les institutions de la République, notamment le Président de la République et le Parlement, ainsi que de participer à l’élaboration des politiques économique et sociale, a été créée en 2019. Mais ce n’est qu’en 2022 qu’on en annonce l’opérationnalisation. Et comment ? Qui dirige cette institution ? Qui en sont les membres qui la compose ? L’opérationnalisation, c’est la participation du ministre à une AG au Maroc au nom d’une institution qui n’existe que sur papier au Togo ?
Le temps mis pour créer cette structure n’augure rien de bon quant à ses aux sérieux qui doive présider à chacune de ses sorties. Elle s’ajoute à la triste liste de ces institutions de commande qui n’ont jamais prouvé quoi que ce soit, et qui jouent des rôles aussi positifs dans le vécu des Togolais que le signe de croix compulsif d’un Eli Wallach dans ‘’Le Bon, la Brute et le Truand’’.
Comment donner cher d’une institution à laquelle est allouée une ligne budgétaire de 500 millions FCFA, mais qui, après plus de 10 ans son adoption par les députés, peine à prendre corps ? Ce conseil a tout l’air d’une Cour des comptes ou d’une Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées pas charismatiques pour un sou. Trêve de mascarade.
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com