En dépit des rafles régulières effectuées par les forces de sécurité togolaises, comment pourrait-on vivre dans une insécurité aussi flagrante ? C’est la question que pose le président du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) ce lundi 14 janvier alors qu’il était l’invité dans l’émission Audi-Actu sur la radio Victoire FM.
Pour le défenseur des droits de l’homme, les braquages à main armée de plus en plus fréquents dans la capitale togolaise, plus particulièrement celui qui a causé la mort du jeune cambiste samedi dernier à Bè-Kpota (quartier périphérique de Lomé), indiquent clairement des failles dans le système sécuritaire au Togo. Selon l’analyse de Spéro Mahoule, ce climat d’insécurité pourrait avoir une conséquence négative sur la santé économique du pays. « Ce qui va arriver après, c’est que les investisseurs vont fuir puisqu’ils ne sont pas en sécurité », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Depuis quelque temps, on fait des rafles extraordinaires où on prend des gens, on leur demande de montrer leur carte d’identité et on vous libère sur le champ, ou sur la base d’un témoignage, on vous libère après 48 heures… Mais pourtant, la criminalité ne descend pas. Le grand banditisme continue. Comment n’arrive-t-on pas à arrêter les gens armés qui circulent à visage découvert ? C’est ça mon inquiétude. Le hic, c’est simplement après leur forfaiture que l’armée ou la police arrive sur les lieux. Je pense qu’il faut revoir carrément notre système sécuritaire ».
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