Le SYNPHOT s’impatiente et menace

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Le SYNPHOT s’impatiente et menace

Le rapport final du Groupe de travail sur le secteur de la santé a été remis au chef du gouvernement le mercredi 20 février 2019. Depuis lors, aucune recommandation n’est encore traduite dans les faits.

Komi Selom Klassou a reçu, en février dernier, le rapport final du Groupe de travail sur le secteur de la santé, fruit du comité mis en place par le Premier ministre à travers l’arrêté n°2018-010/PMT le 04 avril 2018. Les membres dudit comité ont réfléchi sur les difficultés que rencontre le monde de la santé de façon générale et proposé des solutions.

Au cours de la cérémonie de réception de la conclusion des travaux sur les problèmes qui minent les centres de santé publics, le locataire de la Primature a déclaré que le Président de la République est « à l’écoute » des difficultés du corps médical avant de souligner : « Car tout développement viable et durale doit avoir le souci du bien-être de l’homme ».

Et de promettre que l’Etat étudiera les propositions de solutions « afin que nous puissions ensemble aller vers les vraies recherches de solutions aux problèmes identifiés ». Après ces déclarations de bonnes intentions, plus rien de concret.

Une situation qui commence par agacer les membres du Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT). Sa base murmure, s’interroge, s’impatiente. Le Secrétaire général de ce syndicat pointe du doigt le manque de volonté des autorités togolaises.

« Dire qu’il faut prier pour que les choses avancent, c’est se tromper et moi je ne prie plus pour ça. Il faut de la bonne volonté de tous les côtés », regrette Dr Gilbert Tsolenyanu.

Le syndicaliste rappelle que l’indifférence qu’affiche l’Exécutif en ce qui concerne la suite à donner au document qui a nécessité une dizaine de mois de travail « pourrait déboucher sur des mouvements de contestation à tout moment, si rien n’est fait ».

Un avertissement à prendre au sérieux, car les dernières grèves dans les centres de santé ont eu d’énormes conséquences, surtout pour les populations pauvres obligées de recourir aux services de ces agents de santé.

Le Groupe de travail s’est penché, comme le précise l’arrêté cité plus haut, sur au total cinq (5) points, notamment le statut particulier du cadre du personnel médical, paramédical et technique de la santé publique ; le personnel du budget autonome ; la bonification d’ancienneté ; la nécessité de protéger les travailleurs de santé ; l’équipement, la réhabilitation et la construction des formations sanitaires.

Le Comité a jugé bon d’ajouter à cette liste des problématiques relatives à la gestion des grèves, le recrutement dans la santé, la gestion des médicaments, le financement des hôpitaux et leur gouvernance ainsi que le financement de la formation du personnel de la santé.

A.H.

Source : www.icilome.com