Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) s’ouvre aujourd’hui 28 août 2019. Ce, avec la présence effective de plusieurs chefs d’Etat africains dont Faure Gnassingbé du Togo. Cet événement axé sur les relations futures entre l’Afrique et le Japon s’achèvera le vendredi 30 août. Au-delà des retombées économiques, quelle leçon doit-on tirer de la ruée de tout un continent vers un État ?
L’Afrique au pied du Japon
Éducation, développement, secteurs publics et privés… Autant de sujets sont au menu des travaux qui se tiennent cette année à Yokohama et portés essentiellement vers le développement de l’Afrique.
Au cours du TICAD 7, les participants reviendront également sur «La déclaration de Nairobi» adoptée en 2016, laquelle esquissait, en substance, l’idée de promouvoir des systèmes de santé résilients pour la qualité de vie, comme l’une des priorités du continent considérée aujourd’hui comme le continent qui souffre le plus de maladies infectieuses et autres. Lesquelles constituent donc un véritable frein à son développement.
In fine, les états africains développeront, avec des multinationales et secteur privé nippons, des axes de partenariats nord-sud pour le plus grand bonheur des populations.
S’il est donné de saluer ces types de rencontres internationales dont la finalité est de réfléchir et mobiliser des financements au profit des politiques de développement sur le continent africain, il n’en demeure pas moins vrai que cela suscite moult réflexions.
L’Afrique… une énigme
En effet, la légende renseigne que le continent africain est le berceau de l’humanité. Donc l’épicentre des plus grandes civilisations du monde. Malheureusement, force est de constater que ce continent qui s’impose aujourd’hui comme le «continent de l’avenir» est toujours à la traîne. Malgré les multiples ressources naturelles dont Dame nature l’a dotée, l’Afrique stagne toujours en termes de développement. Demeurant, par conséquent, un terreau fertile à la famine aux coups d’Etat, crises politiques, guerres tribales et corollaires. La cause profonde de la ruée de ses cerveaux et de ses bras valides vers l’outre manche. Et malheureusement encore, des milliers d’entre eux périssent, au quotidien, dans la Méditerranée. Un drame social qui se passe sous les regards silencieux et coupables des grands décideurs du monde.
En effet, qu’ils soient l’Inde, la Chine, le Japon, le Singapour, encore moins l’Allemagne ou la France, chacun de ces États vers lesquels se tourne aujourd’hui tout le continent africain ont posé les jalons de leur développement sur des bases saines. Un développement pensé , mûri et axé sur des valeurs propres à leur histoire. Tout le contraire pour les états africains qui confondent le bien communautaire au bien propre.
Quelle leçon tirer du TICAD?
Si le développement se fait toujours attendre sur le continent, il va donc de soi qu’une remise en cause profonde s’impose. Car, l’on ne saurait penser le développement avec des conceptions qui ne sont pas en phase avec l’évolution du monde actuel. En clair, l’alternance politique le plus souvent en souffrance sur le continent se veut un élément capitale dans le développement de l’Afrique.
Aussi longtemps que les pouvoirs seront confisqués par des dirigeants peu enclins à une gouvernance de vision et inclusive le développement ne saurait être décrété. Le développement est avant tout endogène. Cela exige de la responsabilité qui exige avant tout l’humilité et l’ouverture d’esprit pour voir au delà de sa petite personne. C’est cela on appelle Vision. Non celle-là qui n’a pour noyau que les chimères de notre petite personne. Comme on le dit le développement est avant tout mental. Un ensemble d’état d’esprit qui te fais accepter soi-même accepter ton identité, l’enrichir la valoriser et la vendre en toute dignité. Comme le dit le panafricaniste Ivoirien Laurent Gbagbo, «Dieu sait que vous avez tout pour réussir là où il vous a choisi comme pays sur la planète». Il revient donc à nos chefs d’Etat de travailler pour que quand on voit un togolais, un congolais, un Zimbabwéen ou autre passé qu’on le reconnaisse en le distingue clairement à tout point de vue. Et pour cela point besoin d’aller baver à Tokyo , Paris , New Delhi, Pékin Istanbul et où encore pour attendre la générosité de ceux là qui se sont bâtis sans ces conférences de dupes. L’Afrique doit simplement reconnaître que ces nations ont construit leur développement selon leur histoire, leurs réalités.
Source : Fraternité; Vidéo : AfricaNews
27Avril.com