Les Systèmes financiers décentralisés (SFD) connaissent une embellie. Les derniers chiffres officiels disponibles font état d’une croissance rapide du secteur de la microfinance au Togo.
De plus en plus de personnes adhèrent aux Systèmes financiers décentralisés. Les crédits que ces derniers leur accordent aussi sont en nette augmentation. Dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le Togo réalise de bons scores. Une progression due en partie à la mise en place du Fonds national de la finance inclusive (FNFI).
Dans les détail, les clients des SFD sont passés de 1, 6 millions à 2,6 millions entre 2015 et mars 2019. Sur tout le territoire national, on compte aujourd’hui 76 microfinances.
Chaque année, les transactions (crédits et dépôts) dépassent 300 milliards de FCFA. Selon les chiffres de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), « l’encours des crédits a, à nouveau, progressé de 16% cette année, après avoir cru de 21,9% en 2016, de 19,9% en 2017 et de 24,8% en 2018. La même trendence s’observe dans les dépôts, confirmant les indicateurs du premier trimestre 2019 », rapporte une source.
De janvier à mars de l’année en cours, toujours dans la zone UEMOA, le Togo arrive en deuxième position (16%) derrière le Mali (20%) en matière des dépôts collectés. Il reste second au niveau de la croissance de l’encours des crédits derrière toujours le pays d’Ibrahim Boubacar Kéita avec un pourcentage de 19,6%.
Un bémol tout de même : le portefeuille de crédits peine à s’améliorer. Malgré ce point faible, le Togo demeure au-dessus de la moyenne.
Selon la Secrétaire d’Etat chargée de l’inclusion financière et du secteur informel, Assih Mazamesso, le souci du gouvernement à travers la création du FNFI « est d’assurer sur une période de 5 ans, une augmentation de l’accès et de l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers, formels et informels, accessibles pour 60 à 80% de la population togolaise adulte ».
A.H.
Source : www.icilome.com