Il n’est pas d’accord que son parti participe aux élections législatives organisées unilatéralement par régime. Le Secrétaire général adjoint du parti politique le Cercle des leaders émergents (CLE) quitte le parti avec fracas. Le démissionnaire Kossi Agbéyadzi charge dans sa lettre de démission son désormais ex-président, Me Yacoubou Agnina.
Le Cercle des leaders émergents doit continuer la lutte politique sans son Secrétaire général adjoint. Kossi Agbeyadzi, dans un courrier en date du 27 novembre 2018 et adressé au président de cette formation politique qui se réclame de l’opposition, annonce sa démission.
Une série de raisons a été avancée pour justifier le départ de ce membre fondateur du CLE. Elles vont de la trahison à la négligence en passant par des décisions unilatérales, au clientélisme.
« La décision unilatérale de la présidence de CLE, infondée et foncièrement mauvaise, trahissante et suicidaire de la lutte du peuple pour la libération de la dictature et pour l’avènement de la démocratie ; la négligence des membres du Bureau Exécutif au profit des amis personnels du président dont les avis priment sur les avis des vrais membres dudit bureau ; la participation d’un coordonnateur de CLE en la personne de Kossi AGBEBOUME qui se permet de sortir les membres fondateurs de CLE de la plateforme du parti sans justification et qui, d’ailleurs, n’a aucun statut juridique du parti ; la réunion exclusive du BE et le congrès statutaire de CLE n’ont jamais eu lieu depuis sa création ; l’expression d’un point de vue contraire à celui du Président est considérée comme un affront à celui-ci qu’il faut laver obligatoirement ; le choix porté unilatéralement de la présidence de CLE de participer aux élections législatives du 20 décembre 2018 dans les conditions actuelles sans les réformes réclamées par le peuple entérinées par la feuille de route de la CEDEAO… », explique le choix de quitter la barque selon l’auteur de la lettre.
L’ex-Secrétaire général adjoint souhaite garder sa dignité et sa conscience en paix en restant aux côtés du peuple togolais qui réclame depuis plusieurs décennies le changement, l’alternance politique au sommet de l’Etat. Il espère « voir (son) pays tourner la page de cette crise qui n’a que trop durer » à travers la concrétisation des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales telles que rappelées par les recommandations des chefs d’Etat et du gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de son 53ième sommet tenu fin juillet dans la capitale togolaise.
Me Yacoubou Agnina n’a pas encore réagi à cette démission ni aux accusations portées en son encontre.
A.H.
Source : www.icilome.com