Taxé de parti régionaliste à relents ethnocentriques voire radical, le parti de Tikpi Atchadam, toute quiétude gardée, dément: « c’est une façon de chercher à minimiser l’envergure du parti…ce n’est même pas à l’ordre du jour dans le débat».
« Le discours est-il un discours ethnique ?» c’est la question fondamentale à laquelle le leader du Parti National Panafricain renvoie ses détracteurs estimant qu’avant de se laisser emballer par ce genre d’accusation, tout leader d’opinion devrait s’investir sur le parcours de celui qui est pointé du doigt, scruter sa vie et voir quel genre d’ouvrages trouve-t-on dans sa bibliothèque car « on finit par être ce qu’on lit », soutient Tikpi Atchadam avant de préciser qu’« un panafricaniste, un adepte de Cheick Anta Diop ne peut pas être un « ethniciste », même le nationalisme pur et dur, il ne peut pas l’être ».
Dans la conception du PNP, c’est l’Afrique qui compte d’où la considération du Togo comme un « un élément de la construction des Etats Unis d’Afrique ». Le parti réitère que les Togolais de toutes les origines ethniques assistent régulièrement aux réunions du parti, réunions au cours desquelles toute le monde a la latitude de s’exprimer dans son patois. « Dans mon discours du dimanche au stade d’Agoè, j’ai parlé aux Togolais, je n’ai pas parlé à des ethnies » martèle Tikpi Atchadam sur la radio Kanal K.
Le cercle de la division de la famille Gnassingbé démontre à suffisance selon le PNP que les Togolais devraient guérir de la maladie de la division à eux «inoculée par le feu général Eyadéma».
« A chaque fois que quelqu’un parle, au lieu de l’écouter et de l’apprécier sur son discours, sur sa démarche intellectuelle, on cherche à savoir d’où il vient, à qui appartient-il de façon ethnique… » déplore Tikpi Atchadam.
Des accusations ethnocentriques et radicales aux menaces de morts, le PNP ne tergiverse pas. Il lance plutôt un appel vibrant aux autres parties de l’opposition, un appel à travailler et mobiliser davantage les Togolais car, le jour viendra où, il faut se mettre ensemble pour une mobilisation générale puisque, c’est le peuple qui aura le dernier mot.
Mais avant, il faut noter que ce n’est pas le PNP qui interdit les meetings à Kara, donc, si ethnocentrisme il doit en avoir, on a toutes les raisons de regarder dans le camp des accusateurs.
A. Lemou
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