Le PNP dénonce une conspiration du régime en vue d’impliquer des détenus dans l’affaire d’insurrection

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À la suite de l’appel à la manifestation
pacifique comptant pour le 13 avril 2019, Monsieur Guéfé Nouridine, enseignant
de philosophie et trésorier général adjoint du Parti National Panafricain
(PNP), et Monsieur Moumouni Ganiou, mécanicien de son état, et chargé de
sécurité au sein du PNP, ont été mis aux arrêts avec d’autres militants du
parti.

Au total, trente-trois (33) personnes,
membres du PNP, victimes de procédures arbitraires, croupissent toujours dans
les geôles.

Jugés, comme leurs compagnons
d’infortune, de manière expéditive et inique, sans le moindre respect de leurs
droits, Monsieur Guéfé et Monsieur Moumouni ont pour chacun écopé d’une peine
de douze mois dont neuf sont presque purgés.

Selon des informations provenant de
sources concordantes et dignes de foi, sur instigation des autorités togolaises
des opérations de conspiration sont envisagées, avec pour but de les impliquer
dans des infractions de nature délictuelle, voire criminelle.

L’objectif des commanditaires est de les
maintenir en détention en évoquant leur supposée implication dans de sordides
affaires,- dont au demeurant ils ne sont mêlés ni de près ni de loin -, et par là-même,
ternir l’image du PNP.

Le PNP dénonce de telles pratiques d’un
autre âge, et tiens pour responsables le gouvernement togolais, et plus
particulièrement les ministres de tutelle.

Le PNP saisit l’occasion pour
interpeller le gouvernement togolais sur la nécessité de veiller à l’intégrité
physique de ses détenus politiques.

Le PNP rappelle à nouveau que les
pratiques que l’on envisage de rendre imputables à ses détenus sont
manifestement aux antipodes des valeurs qu’il a toujours prônées.

Face à de tels agissements, au demeurant
abjects, le PNP prend à témoin les instances internationales, les organisations
régionales et sous-régionales, ainsi que les organismes de défense de droits de
l’homme.

Enfin, le PNP réitère son exigence de
libération immédiate et sans condition de tous les détenus dont l’incarcération
fait suite à l’exercice pur et simple d’une liberté constitutionnelle qu’est la
liberté de manifestation, ainsi que la libération de tous les détenus
politiques.

Fait
à Lomé, le 9 décembre 2019.

Me
Kwasigan Arnaud AGBA

Conseiller
juridique du Président du PNP

Source : TogoActu24.com