Dans un communiqué rendu public mardi, le Parti national panafricain (PNP) dénonce l’acharnement du pouvoir contre ses responsables, militants et sympathisants, dans le but de décapiter le parti et invite le peuple togolais à rester mobiliser. Lecture !
Parti National Panafricain (PNP)
Déclaration contre la persécution d’Etat visant le PNP
Le Togo et le monde entier sont, encore une fois, témoins de la barbarie du régime qui use de la force brutale, de la violence gratuite et inouïe pour étouffer le peuple togolais dans sa quête pacifique et légitime de liberté, en vue de la première alternance politique au sommet de l’Etat.
En effet, cela fait plusieurs mois que le Parti National Panafricain (PNP), parti politique légalement constitué, subit, de façon permanente, une persécution d’Etat de la part des forces de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale, agissant aux ordres des préfets, sous la responsabilité du ministre de tutelle, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales.
La stratégie du pouvoir visant à faire disparaître le PNP du paysage politique togolais, consiste à décapiter le parti et à empêcher, par la violence, ses activités, notamment les réunions hebdomadaires qu’il organise sur l’ensemble du territoire national.
Dans cette logique, des responsables, de nombreux militants et sympathisants du PNP sont arbitrairement détenus. Au total, le PNP compte à ce jour trente-neuf (39) détenus politiques arrêtés au cours des manifestations pacifiques et à domicile.
Même libérés pour avoir purgé leur peine, plusieurs dizaines de militants du PNP sont assujettis à un contrôle judiciaire. En ce sens, ils sont tenus de se présenter chaque mois au juge de Lomé, Sokodé et Kara. A chaque visite, le juge ne manque jamais de ‘’conseiller’’ aux anciens détenus de quitter le PNP pour avoir la tranquillité et la paix.
Dans la même logique, le siège national du PNP à Lomé fut incendié nuitamment; le siège du PNP à Sokodé fut vandalisé avant même la fin des travaux d’aménagement; le maire de la commune de Tsévié utilisa la stratégie de taxes contre le siège du PNP dans la commune.
Des menaces d’étouffement économique, d’arrestation, et même de mort sont proférées contre des propriétaires immobiliers dès qu’ils engagent une discussion portant sur la cession gratuite ou la location de leur immeuble au Parti National Panafricain. Cela se vérifie, notamment à Dapaong, Sokodé, Kpalimé, Anié, Atakpamé, Kévé, Tsévié, Adidogomè (Lomé), etc.
Depuis plusieurs mois, de façon régulière, chaque week-end, la police nationale et les forces de la Gendarmerie nationale, après des coups de fils faits de menaces de tous genres aux responsables locaux la veille, prennent d’assaut les réunions hebdomadaires organisées par le parti sur l’ensemble du territoire national.
Une fois sur place, les forces de police et de la gendarmerie dispersent les citoyens avec une violence extrême en usant de gaz lacrymogène ; elles cassent les chaises, les motos et emportent le matériel tel que les haut-parleurs. Il leur arrive aussi, comme à Logopé, un quartier de Lomé, d’emporter des motos.
Cette violence d’Etat a encore atteint son paroxysme ces deux derniers week-ends lorsque les forces de l’ordre et de sécurité, lourdement armées, ont envahi les lieux de réunions hebdomadaires du Parti National Panafricain (PNP) à Yélivo, Sokodé, Kparatao, Dapaong, Kadambara, Dar Salam (un quartier de Lomé). Les dégâts matériels sont énormes.
Les forces de l’ordre et de sécurité qui exécutent ces actes soutiennent toujours : « ce n’est pas de notre faute ; l’ordre vient d’en haut ». Le PNP tient à leur rappeler que des agents en service qui exécutent des ordres manifestement illégaux ne sont pas moins responsables que ceux qui donnent ces ordres. En clair, l’exécutant d’un ordre manifestement illégal est également responsable que l’auteur de cet ordre.
Le Parti National Panafricain (PNP) proteste et condamne avec la dernière rigueur la persécution d’Etat dont il est victime, à travers le harcèlement de ses responsables nationaux, ses responsables locaux, ses militants et ses sympathisants sur l’ensemble du territoire national.
Le Parti National Panafricain (PNP) exige l’arrêt immédiat des violences des forces de police et de la gendarmerie contre les réunions hebdomadaires organisées par un parti politique légalement constitué pour la formation et l’information du citoyen, un devoir constitutionnel de tout parti politique.
Le PNP prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur la volonté manifeste du régime cinquantenaire de s’opposer par tous les moyens à l’alternance et à la démocratie au Togo, en s’attaquant de façon répétée et soutenue aux libertés fondamentales et aux droits de l’Homme.
Le PNP, tout en attirant l’attention de l’opinion sur le harcèlement politico-militaro-judiciaire dont il est victime, réaffirme l’engagement et la détermination du peuple togolais à continuer la lutte pacifique pour l’alternance au sommet de l’Etat et la démocratie dans notre pays le Togo.
Le PNP invite le peuple togolais tout entier à rester toujours mobilisé afin de se débarrasser du régime de ses malheurs.
Lomé, le 06 Août 2019
Le Secrétaire Général
Dr. Sama Kossi
Source : www.icilome.com