Le piège du dialogue

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Finalement, la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition se retrouve piégée à travers le 27è dialogue intertogolais entamé le 19 février dernier et dont les travaux sont reportés à une date ultérieure.

La Coalition des 14 qui prend part au dialogue est le grand perdant du 27è dialogue entre le régime cinquantenaire et l’opposition. En faisant traîner les choses, le pouvoir UNIR réussit son coup. In fine, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, et les siens n’arrivent plus à mobiliser leurs militants et sympathisants. Bien que la répression systématique ait freiné également la détermination des uns et des autres à sortir massivement.

De plus, Faure Gnassingbé vient de leur porter l’estocade en rappelant avec force que les élections prévues cette année auront lieu. Or ce sont les pourparlers, dont personne ne sait quand ils reprendront, qui sont censés déterminer les conditions dans lesquelles seront organisés les différents scrutins à venir.

Ce dialogue a été juste annoncé et entamé pour plaire à la fameuse communauté internationale, pour montrer que le camp présidentiel est disposé aux discussions. Mais en fait, la volonté n’y est pas du côté de ceux qui sont au pouvoir depuis un demi-siècle. Et qui comptent y rester le plus longtemps possible.

L’opposition, une fois encore, n’a pas vu venir le piège de l’adversaire. A partir du moment où la Coalition ne veut compter que sur les manifestations populaires sans avoir une offre solide d’alternative susceptible de faire basculer la donne, il serait difficile que l’alternance au sommet de l’Etat, le crédo, se fasse. Et c’est dommage.

A.H.

Source : www.icilome.com