LE NOUVEAU TOGO 31 octobre 2017

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LE NOUVEAU TOGO                                                                             31 octobre 2017

Par Amat Kouam

La lutte pour le changement dans notre pays est un combat humain, juste et incontestable.
La soif de Liberté, de Justice et de Prospérité qui anime les Togolais ne s’arrêtera pas, tant qu’elle ne sera pas assouvie. Ce besoin brûlant de profonde transformation s’inscrit dans l’ordre des choses. Les Lois naturelles, universelles et spirituelles imposent et nourrissent cette évolution. Aucun obstacle, qu’il soit d’origine humaine ou autre, ne pourra enrayer son impulsion. Les tentatives des uns pour l’étouffer et l’attitude de mépris des autres pour l’ignorer, n’y feront rien. Il s’agit d’un puissant courant de fonds propulsé par des forces que nul ne peut contrôler, ni endiguer.

Le changement souhaité et réclamé par le peuple dans sa diversité et dans son ensemble se réalisera. La période de la cruauté, de l’injustice et de la duplicité prendra fin, elle sera supplantée par une ère qui verra le triomphe de la Justice, de la Liberté, du Patriotisme et de la Paix.

Quand cette aspiration légitime de la majorité du peuple va-t-elle intervenir ? Combien de temps faut-il encore attendre pour que se concrétise ce voeu ardent de mutation ?
Voilà des questions que nous sommes en droit de nous poser. En effet, pour les patriotiques qui ont commencé cette lutte, il y a des décennies mais également pour celles et ceux qui participent aux manifestations depuis le 19 août, le temps du dénouement peut paraître long.

Les réponses à ces interrogations s’articulent autour des trois réflexions suivantes :

Il faut noter, en premier lieu, qu’à l’image d’un individu, chaque pays est spécifique ; ce qui a été valable pour un état ne devrait pas se reproduire pour un autre en termes de contingences et de durée. On peut affirmer aujourd’hui, sans se tromper, que l’évolution de toute nation repose essentiellement sur trois (3) piliers que sont : son histoire, l’éveil de la conscience collective et l’état d’esprit de ses dirigeants. L’avenir du TOGO est donc conditionné par ces trois facteurs qui lui sont propres. L’aboutissement de notre lutte suivra un cheminement et un calendrier particuliers et par conséquent différents de ceux des autres pays.

En deuxième lieu, il est certain, que dans le cas du TOGO, nous devons considérer que l’obscurité qui a envahi notre patrie depuis plus de cinquante ans et qui façonne la plupart des dirigeants demande du temps pour être éradiquée.

Les ténèbres dans lesquels la nation Togolaise est plongée dès 1963 et qui a pour caractéristiques majeures la cruauté, la duplicité, l’injustice, la trahison, le cynisme, l’orgueil et la cupidité sont très sombres (Que celui qui a des yeux pour voir, voit).

Son fort enracinement peut nécessiter une période beaucoup plus étendue et plus de force pour arracher ses racines. Ce passage de « vraie » purification est important et salutaire pour construire un pays nouveau. Le déroulement de ce processus présente, en outre, d’autres intérêts ; celui de confirmer et de prouver la noirceur des dirigeants et de leur entourage et celui de permettre à tous, de découvrir ou de redécouvrir les ennemis intérieurs et extérieurs du TOGO.

En dernier lieu, nous devons raisonnablement imaginer que l’ère du changement qui arrive, s’adresse à chaque citoyen togolais.

Il s’agit pour chaque togolaise et chaque togolais de se préparer à s’éloigner ou à ne jamais tomber dans l’un des gouffres ou profondeurs obscurs que nous avons évoqués.

Cette phase correspond aussi, à du temps qui nous est laissé pour devenir des citoyens responsables, vigilants et solidaires. Il s’agit de se forger individuellement et collectivement un comportement nous permettant de ne pas succomber à la trahison, à la duplicité, au cynisme, à l’injustice, à la cupidité …

La construction du TOGO Nouveau sera exigeante car le combat nous a démontré que c’est le pays dans sa globalité (du Nord au Sud et d’Est en Ouest) qui était « Débout ». C’est ensemble que nous avons lutté, c’est ensemble que le pays se reconstruira dans l’intérêt de tous et pour le bénéfice de chacun. Cela signifie que demain, les futurs dirigeants devront placer au-dessus de tout, l’«intérêt général» ; autrement dit, le désir de servir la patrie devrait être, avant toute chose, la priorité absolue. Aucune ambition personnelle, qu’elle qu’en soit la légitimité, ne devrait aller à l’encontre du bien commun et de l’intérêt de la Nation Togolaise.

C’est l’occasion pour chacun de nous de prendre conscience de nos obligations en tant que citoyens nouveaux ayant le devoir de « cultiver les vertus » inscrites dans notre devise mais aussi ayant la volonté d’avoir le respect de la République (chose publique), la probité, la tolérance et la sagesse.

Compte tenu de l’histoire de notre pays, de la phase d’éradication du mal qui est sournoisement présent à plusieurs niveaux et de l’étape de mutation des togolais en citoyens du renouveau, il nous faut être patient. Une attente de douze (12) ou de dix-sept (17) semaines ou plus serait-elle suffisante pour aboutir et crier victoire ? C’est difficile à dire mais les raisons de l’espoir et de l’inversion de tendance sont nombreuses.

Une chose est sûre, c’est que les forces de l’évolution sont en action, leurs résultats apparaitront aux yeux du monde lorsque tout sera prêt.

Alors, nous devons rester unis et déterminés dans notre combat et nous préparer pour bâtir le TOGO de demain, le NOUVEAU TOGO.

Ablodé Gbadja !

Vive le TOGO !

Togo-Online.co.uk