La course effrénée de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui poursuit les travaux des préparatifs des élections législatives, malgré la feuille de route qui demande une recomposition de cette institution, fait réagir le Mouvement du Peuple pour la Liberté (MPL-Ablodeviwo). Dans un communiqué rendu public hier, ce mouvement dénonce le silence de la CEDEAO et appelle les Facilitateurs à rappeler la CENI à l’ordre. Lecture !
Communiqué
Mise en cause des travaux de la CENI et de la non application de la feuille de route de la CEDEAO
Lomé, le 27 juillet 2018
Le Mouvement du Peuple pour la Liberté MPL-ABLODEVIWO suit avec attention les dernières évolutions de la crise politique dans notre pays. Au lendemain de la date du 31 Juillet dernier qui a vu la publication de la feuille de route de la CEDEAO à l’issu du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous régionale à Lomé, une résolution censée baliser la voie pour une sortie de crise durable, le MPL-ABLODEVIWO à travers un mémorandum rendu public a fait un décryptage de ces recommandations et a relevé les manquements qu’il comporte tout en dénonçant le caractère alambiqué et trop léger de ce document que nous considérons comme un chèque en blanc délivré au pouvoir RPT-UNIR vu qu’il n’y a aucune disposition contraignante obligeant le gouvernement donc le pouvoir a l’application des différentes résolutions contenues dans cette fameuse feuille de route.
Fort de ce constat, le MPL-ABLODEVIWO est convaincu et conforté dans sa position aujourd’hui par cette volonté plus manifeste et la violation des recommandations de la CEDEAO qu’affiche la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans son obstination à organiser de manière unilatérale les prochaines législatives, une mauvaise volonté de plus à la limite d’un gangstérisme d’Etat d’ailleurs que le pouvoir héréditaire de Faure a suffisamment prouvé en refusant d’appliquer jusqu’à ce jour les mesures d’apaisements martelées par les recommandations de la CEDEAO sur la libération du reste des détenus politiques.
Le Mouvement du Peuple pour la Liberté MPL-ABLODEVIWO s’inquiète du silence des émissaires de la CEDEAO notamment de la commission de la CEDEAO en charge de piloter le comité de suivi en cours d’élaboration face à cette reprise des préparatifs des prochaines législatives par la CENI et aussi sur le laxisme du pouvoir à exécuter le point de la feuille de route de la CEDEAO demandant la mise en liberté de toutes les personnes arrêtées dans la cadre de cette crise politique .
A l’analyse de ce silence coupable des facilitateurs de la CEDEAO face aux travaux de la CENI qui sont plutôt accélérés malgré les nombreuses dénonciations de l’opposition et rappelant les propos rassurant du président Guinéen Alpha CONDE l’un des facilitateurs dans la crise politique à la veille de la conférence de la CEDEAO à Lomé assortie de la feuille de route qui déclarait que cette organisation n’est aucunement un syndicat des chefs d’Etat et de gouvernement, le MPL attire l’attention des populations sur cette démarche floue de la CEDEAO qui pour rappel, s’est déjà illustrée négativement dans la résolution de la crise politique de 2005 en contribuant à la mauvaise organisation des élections présidentielles d’alors et en acceptant les résultats issus de ce holdup électoral proclamant Faure Essozinam GNASSINGBE président du Togo.
Le MPL-ABLODEVIWO condamne avec la plus grande rigueur cette attitude suicidaire de la CENI dans sa course effrénée vers des élections au lendemain incertain.
Le Mouvement du Peuple pour la Liberté MPL-ABLODEVIWO invite les facilitateurs à rappeler rapidement le président le de la CENI à l’ordre et à œuvrer pour que la mise en œuvre de la feuille de route soit effective sur tous les points notamment la libération des otages politiques qui croupissent encore dans les geôles afin d’éviter l’enlisement de la crise. Cependant le MPL-ABLODEVIWO lance un vibrant appel à l’ensemble des populations et aux forces démocratiques à se tenir prêt pour répondre le moment venu à son mot d’ordre de constitution d’un front de pression populaire pour déjouer à temps les multiples tentatives de fraudes électorales en préparation, détenir les preuves irréfutables de la victoire du peuple souverain togolais afin de briser définitivement le cycle infernal Election-Crise politique-Dialogue.
Le Bureau National
Source : www.icilome.com