Le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) de Messan Agbéyomé Kodjo est un parti parlementaire ayant un député (son président) à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, on accuse ces partis ayant pris part aux élections législatives controversées du 20 décembre dernier, d’être des accompagnateurs du parti au pouvoir, et donc s’opposent à l’opposition. La question est revenue ce vendredi lors du forum des Forces vives « Espérance pour le Togo ».
Et bien évidemment, le Vice-président du MPDD, Gérard Adja, présent à ce forum, a indiqué que son parti demeure une formation politique de l’opposition.
« Pour être un parti au pouvoir, il faut soit être dans la majorité parlementaire ou avoir un accord de gouvernement avec le parti au pouvoir. Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons aucun accord de gouvernement avec le parti au pouvoir. Notre parti se considère comme un parti d’opposition », a déclaré Gérard Adja.
C’est d’ailleurs, a-t-il ajouté, à ce titre (parti d’opposition) que le MPDD est allé aux élections législatives du 20 décembre 2018. « Ceux qui nous ont invité à ce forum, je ne sais à quel titre ils nous ont invité. C’est à eux de savoir si c’est en tant que parti d’opposition ou parti au pouvoir. Mais moi je suis là en tant qu’un parti d’opposition », a-t-il dit.
Gérard Adja a ensuite indiqué que ce n’est pas là le problème du Togo. Aujourd’hui, il faut se poser les vraies questions pour arriver à conquérir le pouvoir. « Identifions les vrais problèmes et réfléchissons aux solutions, les équations à résoudre, posons-les », a-t-il invité les uns et les autres.
Il regrette que ce soit seulement 10% de l’électorat togolais qui ait participé aux dernières législatives. Mais, a-t-il déploré, rien n’a empêché le régime de Faure Gnassingbé à organiser et proclamer les résultats de ces élections. Et donc pour lui, l’opposition doit réfléchir et trouver les bonnes solutions pour empêcher cette situation.
« Si nous avons les moyens de les empêcher, empêchons-les. Mais si nous n’avons pas les moyens, faisons autre chose pour ne pas tomber dans leur piège. C’est ce que nous n’avons pas su faire et nous nous retrouvons dans cette situation aujourd’hui », a-t-il souligné.
Il faut, selon lui, que l’opposition trouve les moyens de contourner les ruses de ce régime qui a toute l’armée derrière lui.
I.K
Source : www.icilome.com