Le MMLK raconte la misère des OSC et journaliste lors du procès de Satchivi et son camarade 27 juin 2017

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Le MMLK raconte la misère des OSC et journaliste lors du procès de Satchivi et son camarade                                                                             27 juin 2017
Tribunal de Lomé fortement militarisé ce Lundi

Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
Humiliation, chosification, insultes, propos orduriers…, toutes ces manières d’une autre époque ont été du rendez-vous pour empêcher les organisations de la société civile et les journalistes à accéder à la salle d’audience pour prendre part à ce procès de la honte à travers lequel Prof. Dodji Kokoroko et ses collègues de l’administration de l’université de Lomé ont voulu régler des comptes à Satchivi Foly surtout, considéré finalement comme un élément encombrant dans leur sillage.

Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) dont le président, Pasteur Edoh Komi a subi le même traitement, s’indigne de ce comportement insolent et cet abus d’autorité sur les citoyens togolais.

A travers le communiqué suivant, le MMLK déplore avec la dernière rigueur l’usage immodéré et abusif au quotidien de gaz lacrymogènes et des armes sur le territoire pour museler les populations, étouffer et réprimer les manifestants publiques, blesser, tuer et emprisonner des citoyens à bout de souffle face à la vie de misère à laquelle les populations togolaises sont soumises.
Ces manières qui conduisent souvent à des morts d’hommes et des blessés suscitent l’indignation de la majorité des togolais malheureusement soumis au régime à travers une peur coupable.

A ce procès, il a été curieusement porté une accusation honteuse à l’endroit des deux étudiants. Selon le procureur, la faute de lez magesté commise est la prononciation du vocable *TCHOBOÉ*, une expression en vernaculaire prononcé dans les communautés du Sud Togo pour mobiliser les populations et les appeler à faire silence pour suivre des communications.
Malheureusement, *TCHOBOÉ* fait peur aux gouvernants qui tendent peut-être à interdire sa prononciation. Il convient d’en rire de délire.
C’est donc sur ce chef d’accusation que Satchivi Foly et Marius Amagbegnon ont été libérés avec 12 mois de sursis, portant ainsi atteinte à leur casier judiciaire. Une condamnation qui nécessite un appel pour rétablir le droit.

Le MMLK salue l’élargissement des deux étudiants même si le verdit a accouché d’une condamnation pénale avec sursis et exprime toute sa reconnaissance aux ODDH , aux avocats, aux étudiants et aux citoyens pour leur mobilisation.

Course poursuite, jet de gaz lacrymogène et arrestation d’un autre responsable d’une association estudiantine ont été de nouveau enregistrés.

COMMUNIQUÉ DU MMLK

PROCÈS DIT PUBLIC DES DEUX ÉTUDIANTS AU PALAIS DE JUSTICE DE LOMÉ: LE MMLK CONDAMNE LES COMPORTEMENTS INCOMMODES ET INAPPROPRIÉS DES FORCES DE SÉCURITÉ À l’ÉGARD DES ORGANISATIONS DE DÉFENSE DES DROITS DE L HOMME .

C’est avec stupéfaction et indignation que les organisations de défense des droits de l’homme voire la presse Togolaise ont vécu et subi des traitements d une autre époque de la part des forces de sécurité ce lundi 26 juin 2017 dans les périmètres du palais de justice de Lomé lors de l’audience publique des deux étudiants Folly Satchivi et Amagbegnon Marius . Prévue pour un rendez-vous judiciaire ouvert au public , l’audience a été finalement restreinte et l’accès interdit au peuple Togolais dont les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes sont repoussés comment des mendiants et des recettes de la République.

Témoin auriculaire et oculaire de ces traitements d’humiliation pendant de longue attente d’une durée indéterminée avant le renvoi final des lieux des militants des droits de l’homme voire des journalistes par le cordon de sécurité en des termes insolents et orduriers , le MMLK fustige ce recours permanent aux vieilles méthodes d’intimidation et de menaces pour vouloir assurer et maintenir l’ordre et la sécurité.

Le MMLK condamne ces formes d’actes inappropriées et inadaptées à notre époque qui sont de nature à reléguer le Togo en matière du respect des droits de l’homme , de liberté d’expression et des méthodes conventionnelles de maintien d’ordre . Car en agissant toujours avec les forces brutales sans respect aux citoyens , les forces de l’ordre et de sécurité ne semblent pas être loin des forces du désordre et d’insécurité.

Par ailleurs , le MMLK déplore avec la dernière rigueur l’usage immodéré et abusif au quotidien des gaz lacrymogènes et des armes sur le territoire qui conduisent souvent à des morts d’hommes et des blessés et les appelle à la retenue . Car , pour le MMLK, cette période est très sensible pour l’avenir de notre pays et les actes susceptibles de réveiller les vieux démons doivent être entièrement proscrits par les uns et les autres pour l’intérêt national. La volonté de vivre ensemble, la recherche de la paix , de la cohésion et la garantie de non répétition des violences et des troubles ,sont vivement recommandés
Le MMLK salue l’élargissement des deux étudiants même si le verdit a accouché d’une condamnation pénale avec sursis et exprime toute sa reconnaissance aux ODDH , aux avocats, aux étudiants et aux citoyens pour leur mobilisation.

Fait à Lomé, le 27 juin 2017
Le Président,
Pasteur EDOH KOMI

Togo-Online.co.uk