Dans un communiqué en date du 10 avril et dont copie nous est parvenue, le Mouvement Martin Luther King (Mmlk), a déploré l’occupation vertigineuse des grandes espaces par les cimetières dans les localités.
D’après le Mouvement Martin Luther King (Mmlk), l’emplacement stratégique des cimetières dans la quasi-totalité des localités du Togo est notoire. Très souvent, l’entrée des cimetières parait comme si c’était pour souhaiter la bienvenue aux vivants qui s’y rendent pour une raison ou pour une autre.
« Mieux, même spacieux et entretenus davantage que toutes les autres infrastructures, les cimetières sont semblables à des endroits où l’on peut désormais se mirer. Il est évident que les morts doivent être enterrés au cimetière et il leur faut une parcelle, mais cela ne doit jamais primer sur les préoccupations et les besoins des vivants. Or, c’est ce à quoi nous assistons malheureusement », indique le communiqué.
A en croire le Mouvement, d’importantes parcelles de terrain sont prélevées dans les réserves administratives ou des domaines privés de gré ou de force des propriétaires.
« Ce coup de force au cœur duquel se trouvent les autorités préfectorales, municipales et traditionnelles, mécontente profondément les propriétaires souvent impuissants devant les rouleaux compresseurs et les menaces de ces décideurs. Des milliers furent victimes et d’autres sont en attente de subir les mêmes préjudices sans jamais de réparation. Alors que l’article 27 de la Constitution togolaise stipule que la propriété est garantie par la loi et il ne peut y porter atteinte que pour cause d’utilité publique légalement constatée après une juste et préalable indemnisation », déplore le communiqué.
Et de poursuivre : « Malgré cette disposition constitutionnelle, tout porte à croire que les manœuvres et les tentatives d’usurpation et de confiscation des terres privés se poursuivent dans l’impunité. A klobateme dans la préfecture du Golfe, à Agbope dans le Vo, à Tanou dans le Bas-Mono pour ne citer que ces localités ».
Pour le Mmlk, il y a de quoi s’inquiéter quant aux procédures obscures qui sont source de litiges dans les communautés entre les propriétaires et les autorités administratives et traditionnelles.
Il appelle alors au respect strict de l’article 27 de la constitution togolaise relative au droit de propriété foncière et demande que les cimetières n’occupent plus les places de vitrine dans les communautés.
JA
Lomechrono.com