Le ministre BOUKPESSI pris en fragrant délit de mensonge

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« Le mensonge a beau courir, la vérité finit par le rattraper», un proverbe si cher a un grand homme d’Etat de ce pays.
La dernière élection législative a été boycottée par une frange importante de l’opposition dont le chef de file est la C14. Malgré son mot d’ordre qui visait à empêcher ce scrutin, la C14 avait planifié un certain nombre d’activités pour la période de la campagne électorale. Ces activités comprennent des caravanes de sensibilisation et de marches synchronisées sur toute l’étendue du territoire dont le but selon la Coalition est d’informer les populations sur son choix « d’empêcher ce scrutin ». Mais ce programme avait essuyé une fin de non recevoir de la part du ministre Payadowa BOUKPESSI qui l’a systématiquement interdit au motif que la C14 ne participe pas au scrutin.

Le ministre a dans un courrier notifié à la C14 que conformément à l’application de l’article 16 de la loi N°2011-010 du 16 mai 2011,   «la Coalition n’a pas présenté de listes pour le scrutin du 20 décembre 2018 », et par conséquent il ne « l’autorise pas à prendre part à la campagne électorale ».
Malgré tous les arguments développés pour faire revenir le ministre sur sa décision jugée arbitraire par la C14 qui, a rappelé au natif de Sotouboua que par le fait qu’ils sont un regroupement de partis politiques légalement constitués les autorise à prendre part  à la campagne qu’ils participent ou non à ce scrutin, le ministre BOUKPESSI est demeuré imperturbable et a fait envahir le siège de la CDPA, l’état-major de la Coalition, avant le déroulement de son programme.

Un an après, c’est le gouvernement qui, en conseil des ministres, prend un décret qui prend le contre-pied de la décision pris un an plus tôt par le ministre BOUKPESSI. « Le premier tour de l’élection présidentielle de 2020 est précédé de la campagne électorale animée par les candidats à l’élection présidentielle et les partis politiques reconnus, conformément à l’article 67 de la loi portant code électoral », lit-on dans le décret. 

Un décret qui épouse l’argument développé à l’époque par la C14. Tant qu’on est un parti politique reconnu, on peut animer la campagne électorale indépendamment de la présentation de candidature. D’ailleurs, ce n’est pas les première fois qu’on voit ça. Par le passé, on a vu des partis politiques alliés appeler à voter pour tel ou tel candidat en course ou même organiser des activités au cours de la campagne en faveur du candidat qui a leur faveur. Mais comme au Togo, l’application de la loi est souvent à géométrie variable, c’est la porte ouverte à l’arbitraire. 

Clarisse AFANOU |togoscoop.info

Source : Togoweb.net