Le « militaire » Fogan Adegnon ne fait pas le droit…

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Le 2e Rapporteur du front citoyen Togo Debout, Me Raphaël Kpande-Adzare a vivement fustigé l’interdiction par une simple lettre du Contre-Amiral Fogan Adegnon, du concert prévu hier dimanche à la plage de Lomé.

C’est une confiscation des libertés et un arbitraire qui se réinstallent », a indiqué Me Raphaël Kpande-Adzare.

Pour le Maire de la ville de Lomé, il y aurait des informations faisant état d’un trouble à l’ordre public. « Mais il faut que le président de la Délégation spéciale puisse nous inviter et partager ces informations avec nous », a souligné le 2e Rapporteur de Togo Debout.

Mais au lieu de cela, Fogan Adegnon a unilatéralement pris une décision en interdisant le concert. « Il ne peut pas prendre une décision de chef et nous informer », a-t-il ajouté.

D’ailleurs, à en croire Me Kpande Adzare, cette décision ne respecte pas la loi. « Les formes et les délais dans lesquels cette décision a été prise ne respectent pas la loi. La loi dit que si on veut interdire une manifestation, il faut le faire d’abord par une décision. Le maire doit donc prendre un arrêté, et le faire 72 heures avant la date prévue pour la manifestation. Ce n’est pas le cas. On nous notifie à la veille d’une manifestation qu’on interdit, et par une simple lettre. Quelle est la valeur juridique d’une lettre? La lettre n’a aucune valeur juridique face à une loi », a-t-il expliqué.

Pour justifier l’arbitraire, le président de la Délégation spéciale de la ville de Lomé, Fogan Adegnon use de son titre de « militaire » pour faire comprendre aux organisateurs qu’il ne fait pas le droit.

« J’ai discuté personnellement avec le président de la Délégation spéciale, et il me fait comprendre que lui il est militaire, il ne fait pas le droit. Vous comprenez comment quelqu’un peut dire qu’il est militaire et ne fait pas le droit? Et il préside une mairie, une délégation spéciale, c’est dommage pour notre pays », a regretté Me Raphaël Kpande-Adzare.

Pour lui, les autorités togolaises ne savent tout simplement pas comment exercer leur pouvoir. Et d’ajouter que le front citoyen Togo Debout n’entend pas rester les bras croisés.

« Cette fois-ci, ils ont franchi le seuil du rubicond. Nous n’allons pas nous laisser faire. Nous toujours continuer de manière légale et pacifique à réclamer et exercer nos droits », a-t-il conclu.

I.K

www.icilome.com