Le message de Me Yawovi Agboyibo au « Seigneur » et à Faure Gnassingbé

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Le message de Me Yawovi Agboyibo au « Seigneur » et à Faure Gnassingbé

« Faure Gnassingbé sait pertinemment qu’il est de son devoir d’entrer en concertation avec les principaux acteurs de l’APG et de la classe politique pour s’accorder avec eux sur la manière appropriée de procéder aux réformes institutionnelles et constitutionnelles ». C’est ce que pense Me Yawovi Agboyibo, président national du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) interrogé mardi par le site africafullsuccess.com.

Le Premier ministre post APG (Accord politique global) se prononce également sur la mission confiée à la commission de réflexion sur les réformes présidée par le juge Awa Nana Daboya. L’avocat estime qu’il ne revient pas aux intellectuels de diriger les débats sur les sujets éminemment politiques. « Les experts ne peuvent pas sur des problèmes politiques, s’agissant notamment de ceux dressés, constatés par l’APG, dire voilà, vous resterez en avant, et les acteurs politiques derrière. Non ! Ce n’est pas possible », fait-t-il savoir tout en relativisant cette approche. Il reconnait qu’on ne saurait empêcher le Président de la République de « recourir à l’éclairage des intellectuels-experts ». Il doit cependant avoir à l’esprit que les experts sont là pour accompagner les acteurs politiques, et non l’inverse, tient-il à faire savoir.

Fidèle à sa ligne, l’homme politique revient sur la nécessité de « déverrouillage » des institutions de la République. Selon Me Yawovi Agboyibo, toute solution qui ne serait pas de nature à faire en sorte que le Togo ait des « institutions crédibles » n’aura pas d’avenir. « Notre pays est confronté à une crise institutionnelle grave qui sous-tend les difficultés économiques et sociales de nos populations. Pour y mettre fin, il faut déverrouiller la République, c’est-à-dire faire sauter le verrou qui bloque le fonctionnement normal des institutions », pense-t-il.

Son retour à la tête du CAR est une décision du Seigneur. S’il reconnait qu’il y a eu des soubresauts au CAR, il croit que c’est le Seigneur qui a tranché finalement. « Il faut lui en glorifier et lui demander de continuer à nous accompagner dans le combat à mener pour doter le Togo d’institutions dignes de ce nom », a-t-il laissé entendre.

A.Y.

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